Avec un sous-titre en bas de la couverture : Face à la Terreur, la justice est en danger. Je ne sais pas comment l’on vous a enseigné l’Histoire, ce que je sais c’est que ce genre de roman devrait être au programme. Ce qui me fait être aussi affirmatif vient de ce que j’y ai pris conscience de deux choses. Comme beaucoup j’ai dû entonner le Ça ira ! Ça ira ! sans me rendre compte de ce que je chantais Les aristocrates à la lanterne ! Vous saviez, vous, que la lanterne était l’ancêtre du réverbère ? Vous avez peut-être ri de l’expression ‘sans culotte’ ! Saviez-vous que les nobles de ce temps portaient une culotte jusqu’aux genoux et ensuite des bas, les gens du peuple portaient eux un pantalon (long), ‘sans culotte’… Je n’ai pas souvenir que l’on m’ait précisé cela. Ni que l’on m’ait parlé de marché noir, de trafic de sucre par exemple ou encore de délation pendant la Révolution française…
Anne Villemin-Sicherman poursuit sa série des enquêtes d’Augustin Duroch, vétérinaire de profession et passe en revue avec ce huitième épisode les suites en province (Metz) des massacres de septembre. C’est violent – voir le passage où un chanoine est lynché et celui où une ci-devant retrouve son château occupé par la populace – et riche d’informations. Et comme pour montrer que selon l’expression consacrée ‘l’histoire ne se répète pas, elle bégaie’ une note de bas de page précise qu’une pétition fut lancée et discutée en vue d’une loi : ‘pour faire interdire les pièces qui conservaient des traits relatifs au gouvernement proscrit.’
Vous avez compris, je suppose, qu’entre l’enquête de Duroch que certains cherchent à contrarier et les informations historiques qui disent la vie de ce temps révolutionnaire, on ne s’ennuie pas un instant. Et l’on referme le livre avec le sentiment de s’être approprié ce que l’on nous avait demandé d’apprendre.
Bonne lecture.
1792, la femme rouge
Auteure : Anne Villemin-Sicherman
Editeur : 10/18
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