Y a des rencontres dans ce monde qui te redonnent confiance en la vie et te font un peu plus croire en tes rêves. Ce fut le cas pour moi lors de cette discussion dans l’herbe au soleil et sûrement le sien pour ce bourlingueur hors du commun durant l’un de ses voyages en Amérique du Sud.
C’est là que Yacine a fait la rencontre de celui qui lui fera découvrir plus tard la morille de feu de Colombie-Britannique et du Yukon (Canada) ! Cette denrée particulière qui ne pousse que sur les sols brûlés à une certaine période de l’année et dans des endroits tenus secrets.
Il existe quatre sortes de morilles de feu, la conique qui pousse en premier et qu’on peut retrouver dans nos supermarchés, la grise suivie de près par la blonde qui ont la particularité d’avoir deux parois et enfin la verte qui ne pousse pas chaque année mais qui possède trois parois et qui « donne la sensation de croquer dans un morceau de viande ! »
Dès sa première expédition où il a été déposé en hydravion en 2014, il s’est rendu compte qu’il y avait un marché suisse à créer. Pourtant cette année-là il s’était fait réveiller par les pattes d’un ours sur le visage à travers la toile de tente. Yacine réalisera ensuite, la peur dissipée, qu’ils avaient posé leur campement sur le garde-manger des ours, mais que de premier abord ils n’attaquent jamais, car ils ne connaissent pas l’humain ni le danger que celui-ci représente !
Suite à cette première expérience, ce jeune bourlingueur qui a tout d’un passionné, s’est lancé dans la cueillette, la vente et l’importation en créant de toute pièce son association qui vient d’obtenir cette année le statut de sarl. Il gère tout du début à la fin que ce soit les explications, l’accompagnement, l’infrastructure, le séchage, la vente et l’importation !
Cette année ils sont une vingtaine à partir avec lui toutes origines confondues, des Suisses, des Français, des Espagnols, des Italiens et même des Québécois qui préfèrent sa manière de travailler à celle des acheteurs locaux. En effet, Yacine mène son expédition de manière cool et sympathique, dans une éthique de partage alors que la plupart des cueilleurs sur place sont très compétitifs.
La morille de feu a la particularité de ne pas être ensablée vu qu’elle pousse dans les cendres un an après que les forêts aient brûlé. De plus il y a pas mal d’arnaques avec celles qu’on a l’habitude de manger ici en provenance des Indes et de Turquie qui sont fumées lors du séchage et conservent un tiers d’humidité, ça fait cher le poids en eau !
Dans son processus Yacine s’occupe de toute la chaîne sans aucun intermédiaire, il cueille, sèche, importe et vend, alors certes un poil plus cher, mais ça en vaut vraiment la peine. La preuve en est, plusieurs chefs étoilés dont celui de l’école hôtelière, du Starling hôtel ainsi que de l’Artichaut à Carouge ont adoré la déguster et sont devenus de fidèles clients !
Que ce soit pour la particularité de ses expéditions ou la curiosité de nouvelles saveurs vous pouvez consulter son site ou sa page Facebook :
www.morillesdefeu.ch
www.facebook.com/ducueilleurauconsommateur
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