L’illustration en couverture renvoie bien à la personne nommée dans le titre mais de façon assez lointaine. Je ne sais pas comment se prononce le nom de l’auteure en anglais mais non accentué ce nom a des consonances anglaises. Cette auteure est une jeune femme dont le parcours ressemble un peu à celui de son héroïne, Apolline Avenarius.
Comme Philéas, son amant du moment, Apolline pense qu’elle est un grand écrivain, hélas son roman est refusé et leur escapade italienne doit s’achever par manque d’argent. Parce qu’elle est égoïste et ‘entière’, Apolline vit avec sa famille éclatée des rapports un peu tendus. Elle décide de faire une thèse sur Alfred Hayes, romancier et scénariste un peu oublié… Malgré l’aide d’un de ses professeurs, elle n’obtient pas la bourse souhaitée, une autre tentative s’avère aussi infructueuse… Son prof lui offre les billets d’avion pour la Californie. Mais elle a rompu avec Philéas et même avec Erica sa meilleure amie. Des amis éditeurs de son prof vont publier son roman et le livre sur la recherche-découverte de Hayes. Apolline sera solaire.
Nous sommes dans un roman moderne. Je veux dire un roman de notre époque où l’on prend l’avion aussi facilement qu’un taxi et où la liberté de mœurs racontée avec les mots de circonstance ne choque plus, où les filles boivent mais où les rapports entre mère et fille semblent toujours aussi tourmentés et où les pères ont encore du mal à accepter le coming out de leurs fils… Le genre de roman où l’auteur, terme générique, s’applique à nous faire sourire à coup de ces fameuses punchlines qui se veulent traits d’humour. C’est plaisant et agréable à lire mais on tourne un peu les pages à la recherche d’une réflexion sur la création, sur ce qui condamne à et maintient dans l’oubli… Peut-être qu’une biblio de l’auteur recherché nous aurait rendu Apolline moins fugace, moins sujette à une simple suite d’épisodes.
Bonne lecture.
A la recherche d’Alfred Hayes
Auteure : Daphné Tamage
Editeur : Maurice Nadeau
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