Quatrième titre de « notre » « écrivain-paysan » ou « paysan-écrivain » chez Le mot et le reste et je crois que l’on pourrait le considérer comme une sorte de bilan, d’auto-analyse.
Il justifie son titre par le fait qu’il est à l’écart des modes, des lieux où il faudrait être, des styles, etc. Il explique comment il en est arrivé là. Et ce qu’il dit de l’endroit qu’il habite nous laisse présumer qu’il mène une vie « tranquille » mais pas tout à fait sereine tant le poids de la société et du monde pèse autour de lui. J’ai relevé trois citations qui vous donneront une idée du bonhomme, de l’honnête homme que l’on sent marcher dans la campagne d’un pas rythmé par la réflexion.
« Mêmes les plus remarquables expériences, les plus belles initiatives, si on n’y prend garde, finissent par être dévoyées. (Le rock des années soixante, par exemple). Ce que Guy Debord en son temps (1967) intitula La Société du spectacle. Pour illustrer le propos, j’ai régulièrement une grave crise d’urticaire, lorsque j’entends la chanson de John Lennon. Qui aurait cru qu’un jour son titre servirait de slogan publicitaire pour glorifier l’imagination et servir de vulgaire promotion au Crédit Agricole. »
« Que de fois n’entendons-nous pas : « On ne va pas revenir à la bougie ! » Dans la bouche de supposés intellectuels, je trouve cela affligeant. »
« Par analogie, si nous nous préoccupons de l’état de la planète que nous léguerons à nos enfants, en revanche on peut tout autant s’interroger sur quels enfants nous laisserons à cette même planète. »
Je ne sais pas vous, mais moi, il me semble qu’un individu qui tient ce type de propos mérite d’être lu plus avant. Mais peut-être est-ce parce qu’il est né en 1946 ? Peut-être aussi que les jeunes lecteurs d’aujourd’hui n’ont pas les mêmes préoccupations.
Bonne lecture.
À l’écart
Auteur : André Bucher
Editeur : Le mot et le reste
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