L’artiste a l’air engageant et ce qui, pour moi, derrière lui ressemble à des oiseaux aussi… J’ai commencé bien sûr par regarder les illustrations intéressantes à l’intérieur puis j’ai continué par la lecture des propos recueillis et commentés par Barbara Polla. L’artiste franco-palestinien est né en 1983 dans le camp de Sabra – c’est dit en quatrième de couverture. Et là il me semble qu’une localisation sur une carte et une courte explication auraient été bien venues, parce que je ne suis pas certain que tout le monde se souvienne du lieu et de ce qui s’y est passé et que vous preniez la peine de consulter votre moteur de recherche habituel. Je vous laisse découvrir ce que dit ce jeune homme à propos de l’art de la vie et des individus parce que je veux vous parler de quatre de ses productions présentées. Les deux dessins pages 26 et 34 d’abord à cause des Vénus miniatures en marge. Les deux représentations – je les compte pour une seule image – de femmes mutilées me paraissent plus fortes que souffrantes. Je veux dire qu’elles restent ‘femmes’ et libres malgré les mutilations… Et cela se retrouve dans le dessin de la page 38 où le fil de fer barbelé qui enclot un espace, qui fait barrière fleurit. Je pourrais vous parler des dessins des pages 37 et 39 mais je préfère vous laisser imaginer à partir de la description faite par Barbara Polla les vulves sculptées à partir de bidon de pétrole… S’il vous plaît ne prenez pas la peine de faire semblant de vous offusquer. Réfléchissez surtout à ce que vous inspire cette association et pensez que les artistes travaillent avec les matériaux à leur disposition. Et maintenant allez à la page 42 lire d’abord les informations en marge. La dimension, le titre en anglais et en arabe et le matériau… Intéressant, non ?
Et pour agrémenter votre réflexion une citation : « Quand on est enfant, souvent on se fait gronder si on regarde directement. Qui ne s’est pas entendu dire :’Tu n’as pas honte de regarder comme ça ?’ On veut faire peur aux enfants. Les contrôler, les terroriser. Comme les femmes. Leur enjoindre de regarder par terre, plutôt que la réalité. La terrible réalité. Et sa beauté. Pour changer le monde des humains – en mieux -, il faut regarder le monde, et il faut aimer ses beautés. C’est ce que je fais. ».
Bonne lecture.
Abdul Rahman Katanani, Paroles d’artiste
Propos recueillis par Barbara Polla
Editeur : Slatkine
Laisser un commentaire