Il y a quelques années (en 1987 pour être précis) paraissait aux éditions Denoël le n°452 de la collection Présence du futur signé du Collectif Limite (les noms des auteurs n’apparaissant par ordre alphabétique qu’en page intérieure sans que l’on sache qui avait écrit quoi). Pourquoi ce rappel ? Pour la raison simple que là aussi on ne sait à qui attribuer les textes qui constituent ce recueil. A moins de se fier à l’ordre pseudo alphabétique des noms des auteurs donnés en couverture. Mais on me permettra de supposer que le placement du H après le J relève en l’occurrence d’une option graphique. Et je relève une autre « ressemblance », certains des auteurs d’Adar ont bonne renommée comme ceux de Limite. En revanche les textes d’Adar sont inspirés de dessins de Stéphane Berger.
Je dois vous avouer que lire des textes « anonymes » alors que dans la liste des auteurs signataires figurent des noms que vous appréciez est très frustrant. D’abord parce que l’on ne reconnaît pas : le collectif gomme l’individu. Ensuite parce que les vrais anonymes pour vous se mêlent bien aux autres voix et forment un joli chœur. Et là j’ai eu aussi un peu de mal avec le texte à la typographie particulière Les terrains de golf sont tout ce qu’il reste de l’altérité qui fait un peu dans cette langue moderne qui mêle la vulgarité et le beau style…
Et les dessins ? J’en ai retenu trois. Le premier où j’ai vu un cheval (de Troie ?) dans un théâtre, celui de la page 121 où des hommes en blanc restaurent une statue d’homme « immense » au crane ouvert, celui de la page 261 où un individu armé et masqué se tient devant un mur tagué d’une inscription en partie difficile à lire, c’est en noir et blanc…
A lire pour prendre la mesure de ce qui se veut « expérimental » dans le genre SF aujourd’hui, et se sortir d’un certain ronron… A lire au compte-gouttes…
Adar
Collectif
Editeur : Dystopia
Laisser un commentaire