After the Final Curtain ou Quand le rideau est tombé. Avec un sous-titre : la fin des grands cinémas/théâtres américains. Je vous signale la chose d’entrée car elle est à la fois importante et ne mérite pas que l’on s’y arrête. Ce beau livre souffre à mon sens d’un manque de pagination. Comment puis-je vous signaler telle ou telle page si elle n’est pas directement accessible grâce à un numéro ? Et il y en a beaucoup que vous devez regarder avec attention.
Ce sont des photographies de théâtres qui ont cessé d’abriter des spectacles, des lieux morts à la création artistique et qui subissent les outrages du temps et parfois le vandalisme des hommes. Ainsi à certaines décorations – imitation du style gréco-latin – s’ajoute les taches du temps, les dégradations – violences naturelles. On sera aussi surpris de l’opposition entre les zones effondrées et les zones qui semblent avoir bien traversé le temps. Des lustres par exemple. Il se dégage de toutes ces images une impression de désolation qui laisse un peu désemparé. Comment les hommes ont-ils pu abandonner des lieux de culture, d’échanges, de communion ? Ce qui reste des lieux donne une impression de richesse, de volonté de faire « beau ». Un désir de donner, de montrer, d’enrichir le spectateur qui semble bien loin. Aujourd’hui nous sommes plus dans le rapport immédiat et peut-être que les gens perdent progressivement le sens du beau pour s’intéresser au dérisoire, au jetable peu encombrant.
Alors posez ce livre sur un pupitre dans un endroit où vous et les vôtres passez souvent et arrêtez-vous un instant pour tourner une page et lire le commentaire. Tant pis ou tant mieux si cela vous amène à réfléchir à la vanité des choses.
Vous pouvez aussi vous contenter de l’offrir pour faire partager vos sentiments.
Bonne lecture.
Nota : les textes sont en anglais.
After the Final Curtain
Auteur : Matt Lambros
Editeur : JonGlez
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