Les créateurs de Saints Row sortent leur nouveau jeu complètement déjanté. Super-héros et super-vilains se confrontent à Séoul dans un open-world futuriste qui ne se prend pas au sérieux. Humour, violence, délires en tout genre, Le studio Volition a mis tout ce qu’il avait pour nous offrir du fun à l’état pur. Un jeu dont Vous êtes les héros.
Volition a décidez de mettre en jachère la série Saints Row pour quelques temps. En attendant, les développeurs du studio se sont attelés à faire Agents of Mayhem (AOM). On ne va pas se mentir si le nom de la franchise est nouveau, quand on voit le jeu, on sait directement à quoi on a à faire. Ça transpire Saints Row à tous les niveaux. De l’aspect graphique au gameplay, on est en terrain connu. En même temps, ce n’est pas très étonnant, puisque les aventures de AOM se passent dans le même univers que Saints Row et Red Faction. Plus précisément, on se retrouve après les événements de Gat Out of Hell. Le jeu rappelle aussi un certain Crackdown. Là encore, on ne peut pas parler de coïncidence. Les déplacements, les combats sur les toits, l’escalade et les sauts, tout y est. Même le feeling des gunfights. Graphiquement, c’est aussi du cellshading. La ressemblance est troublante.
Dans un futur proche, le monde est pris en otage par l’agence L.E.G.I.O.N. A sa tête, le mégalomaniaque Dr. Babylon. Persephone, une ancienne de chez L.E.G.I.O.N., forme l’agence MAYHEM pour rétablir l’équilibre et détruire le nouvel ordre mondial. Elle recrute divers agents surentrainés provenant des quatre coins du globe.
Dans Saints Row, on avait l’habitude d’incarner un ou une petite frappe (ou un président) du gang des Saints dans la ville de Stilwater ou Steelport. Dans Agents of Mayhem, on incarne plusieurs super-héros « en même-temps ». Oui, oui, plusieurs. Un peu comme dans GTA 5, Agents of Mayhem instaure un système de switch entre les super-héros. Bon, si lors de certaines missions chaque héros est physiquement présent, et on passe d’un à l’autre, la plus grande partie du temps, il y a un seul héros à la fois et on remplace celui présent par un des deux autres disponibles. Chaque héros a son type d’arme et ses capacités qu’il lui sont propres. Au début de l’aventure, on a que 3 super-héros. Hollywood, Fortune et Hardtack. Le premier possède une grosse mitraillette et lance des grenades, Hardtack, le malabar de service, a un shotgun et Fortune, la sexy et redoutable rebelle, dézingue tout ce qui bouge avec ses petits flingues et son drone armé jusqu’aux dents. Ils ont aussi des aptitudes qu’ils leur sont propres, comme le double ou triple saut, s’accrocher sur un mur, dash, etc. Il faut savoir changer de personnage au bon moment pour les utiliser au mieux. L’équipe de super-héros monte à 12 membres. Il faut tester plusieurs combinaisons afin de trouver le trio qui va le mieux à son style de gameplay. Si beaucoup d’agents sont assez classiques, si l’on peut dire, d’autres se démarque un peu plus. Comme Kingpin et sa boom box, Gat de Saints Row ou Yourlov dit le Yeti.
Techniquement, ce n’est pas fou. J’ai testé le jeu sur PS4 et ça rame sévère. Les chutes de frame rate sont fréquente, l’aliasing est bien présent et le popping aussi. Après, sur PS4 pro, le jeu est évidemment plus fin et plus fluide. Même si, là encore, il y a des baisses de régime niveau frame rate, on reste au-dessus des 30 images par seconde. Mieux vaut donc jouer sur PS4 pro, si possible. Artistiquement, c’est mi-figue mi-raisin. Si certains quartiers et immeubles sont très beaux, d’autres endroits sont fades et génériques. La ville manque d’une âme. Il n’y a pas de vie à Séoul, c’est mort. Alors qu’on pourrait s’attendre à une ville qui bouge. Les civiles sont rares, génériques et inexpressif et leurs réactions sont minimum. La circulation aussi est intéressante. Les véhicules pseudo-futuristes sont lents et circulent sur un rail. C’est vraiment dommage, car je pense qu’il y avait de quoi faire une ville riche et vivante s’ils s’étaient donné le temps et les moyens.
Niveau gaemplay, on est presque sur de l’arcade. Les gunfights sont génériques avec des vagues d’ennemis qui arrivent par brouettes et qu’il faut dézinguer le plus rapidement possible afin de ne pas se faire submerger. Là encore, rien de très subtil, la meilleure technique, c’est d’y aller bourrin. Pas besoin de viser avec précision le jeu est très permissif. Du moment qu’un ennemi est plus ou moins dans le viseur, ça passe. Après, pour des headshots, faut quand même un peu s’appliquer. Le tout reste assez plaisant, grâce aux différents types d’agent et leurs capacités, mais faut garder à l’esprit que c’est un jeu bourrin.
Le jeu est assez long, comme un Saints Row en fait. Tout dépend de sa façon de jouer. En ligne droite, il faut compter une quinzaine d’heures, mais plus d’une vingtaine en explorant consciencieusement Séoul et en upgradant ses agents avec des missions secondaires. Alors oui, les agents évoluent au fil du jeu, mais il faut les utiliser. Pour chaque mission, bonus ramassé, ennemi tué, etc, les agents actifs récoltent de l’xp qui leur permet d’améliorer leurs armes et compétences. Il faut aussi récupérer un maximum d’argent pour pouvoir se les payer. Les missions finissent souvent par toutes se ressembler. Va à un endroit, pirate la station, tue les ennemis, va à la station suivante, monte sur le toit, tue tout ce qui bouge et fais tout péter. C’est sympa, mais ça lasse un peu. Autre souci, la conduite des véhicules. C’est l’aspect le plus décevant du jeu. C’est presque une galère de devoir prendre une voiture pour faire un bout de chemin. Les véhicules sont lents et en même temps se sont des boîtes à savon dans les virages.
Agents of Mayhem est jeu plus que moyen qui n’arrive pas à être bon. Pourtant, il avait pratiquement toutes les cartes en main pour réussir, mais le manque d’ambition, de renouvellement et de finitions techniques lui fait perdre tout son cachet. En voulant rendre le jeu plus politiquement correct et passe-partout avec un humour toujours présent, mais beaucoup plus soft que dans Saints Row, Volition a un peu perdu de sa marque de fabrique, malheureusement. Le jeu reste plaisant à jouer. C’est un bon défouloir, c’est bourrin, sans prise de tête avec tout qui pète dans tous les sens. Mais ça ne suffit pas. Malheureusement, la répétitivité des missions vient achever le travail. Heureusement, Agents of Mayhem sort pile-poil au bon moment à la rentrée. Il fera patienter avant l’arrivée des mastodontes de fin d’année.
Les plus :
- Défoulant et fun
- Beaucoup d’agents à essayer
- Certaines parties bien écrites et rigolotes
Les moins :
- Techniquement mauvais
- Une petite ville sans âme, ni intérêt
- Répétitif à souhait
- Pas très drôle au final
- Conduire dans la ville
Editeur : Deep Silver
Développeur : Volition
Date de sortie : 18 Août 2017
Plateformes : PS4, Xbox One & PC
Testé sur PS4
Genre : action open-world
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