Avec un sous-titre : L’Andalousie de Raphaël Faÿs 1996-2006. Remarques techniques : le guitariste compositeur n’est pas seul. Il est accompagné de Laurent Zeller au violon, Ramon Galan à la guitare, Jean-Claude Beneteau à la contrebasse et José Palomo aux percussions. Et lui-même joue sur une guitare Flamenca fabriquée spécialement pour lui par Maurice Dupont, luthier à Cognac. Tous les morceaux sont signés Raphaël Faÿs excepté Douce ambiance (Django Reinhardt), Étude n°1 et Choro n°1 (Heitor Villa-Lobos) et Sevilla (Isaac Albeniz). Raphaël Faÿs procède de trois cultures guitaristiques. Il a appris la guitare avec son père (guitariste dans l’orchestre d’André Verchuren pendant près de 30 ans) en rêvant de Django, il a appris la guitare classique et il a été émerveillé par Paco de Lucia et son Flamenco… Faÿs est le seul guitariste à jouer du Flamenco avec un médiator. Je ne suis pas sûr que le profane comme moi perçoive la différence, en revanche je suis certain qu’il entend le ‘mélange’ des genres. Et surtout les subtilités qui en naissent. Elles sont de celles qui titillent l’oreille et l’esprit. Parfois vous les reconnaissez distinctement même si elles se glissent ‘naturellement’ dans le morceau et parfois vous les entendez danser entre elles, en duo ou en trio. Bien sûr, cela peut s’écouter en fond sonore, mais alors vous perdez les deux tiers de l’intérêt musical. Il me semble que pour bien goûter et s’approprier la part de dynamisme de cette musique il faut prendre le temps de l’écouter. Commencez par les morceaux les plus brefs et laissez-vous porter progressivement vers les longs. Quand ? Simplement quand vous avez le temps de déguster votre café. Et peut-être pourriez-vous faire l’expérience de mettre cette musique pour vous détendre et ne penser à rien d’autre qu’à ces notes qui voltigent et s’égrènent autour de vous.
Bonnes écoutes.
Andalucia
2 CD
De : Raphaël Faÿs
Editeur : Frémeaux & Associés
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