Peut-être vous souvenez-vous de « Mégalopolis » d’Herbert Pagani ou de « La mort d’Orion » de Gérard Manset et accessoirement de quelques tubes du regretté Guy Béart… ces titres de chanson ou d’album relèvent la science-fiction. « Apesantar » aussi. La pochette nous dit : « Véritable space opera, l’album qui s’écoute sans pause, embarque l’auditeur dans un voyage initiatique en apesanteur, dont le concept serait : se perdre pour mieux se retrouver. » Et à l’intérieur dans le petit livret on peut lire « l’Apesantar est calculé par logarithmes, en utilisant les analogies de Charlier. (D’+Lo)2+(Ch+An)2+(Ph+Ba)2+(Be+So)2 = 1… Ne cherchez pas une quelconque justification mathématique. Contentez-vous de vérifier que le contenu de chaque parenthèse renvoie aux noms et prénoms des artistes qui ont composé et joué la musique de cet Apesantar et pensez qu’ils auraient pu écrire logarythmes.
Il me semble qu’il fut un temps où l’on aurait écouté cette musique en la soulignant avec quelques produits légers dont le commerce est/était interdit. Je ne pense pas que cela soit encore nécessaire aujourd’hui. Nous sommes effectivement dans une musique qui embarque et à chacun de trouver sa destination, les étapes et les aléas de son voyage, à son rythme… Et cela me pose une question : si nous voguons dans notre monde personnel à partir d’une musique figée par l’enregistrement qu’en sera-t-il en concert lorsque les musiciens emportés par leur élan et leur désir nous entraîneront ailleurs ? Autre question comme je suppose que vous ne vous contentez pas d’une seule audition, votre voyage est-il chaque fois le même ou partez-vous chaque fois pour une destination verlainienne : ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ?
Bonne écoute.
Apesantar
Par : Didier Lockwood
Editeur : Frémeaux & Associés
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