Je n’aime pas trop l’illustration de couverture mais elle est pourtant dans le droit fil du roman et tire un peu l’œil. En revanche, l’autrice fait pour moi partie des romancières qui ne me semblent pas avoir obtenu le succès qu’elles méritent… Peut-être que ce qui me fait dire cela vous surprendra ! Christine Renard écrit bien. Ses phrases sont ‘pleines’, riches, claires, lisibles, porteuses d’images denses. En clair (!), elle ne se lit pas comme un SMS. Commencez par lire la postface d’André François Ruaud. Puis entrez lentement dans l’histoire sans lire la quatrième de couverture qui vous en dit trop.

Le récit se partage deux lieux : Hendaye – au pays basque – et Paris. Françoise Barthélémy vient d’apprendre le décès d’Anne qu’elle n’a pas connue mais qu’elle considère comme sa vraie mère. Elle aurait dû épouser son père qui l’a abandonné en apprenant qu’elle était enceinte d’une Florence que personne n’a reconnue… Vous suivez ? Non, ce n’est pas grave… L’important est dans le fait que cette Florence est très particulière : très belle, très indifférente aux autres, créatrice comme une dizaine d’autres individus aux mêmes caractéristiques qui passent les vacances d’été à Hendaye. C’est Jacques, ami de Françoise, qui va enquêter et découvrir la vérité avant que les ‘pères’ n’agissent.

Vous avez deviné dès la lecture de la quatrième de couverture (vous n’avez pas suivi mon conseil), nous sommes dans une histoire qui renvoie à un épisode biblique bien connu des amateurs de SF. Christine Renard s’intéresse là au rapport entre humains et ‘extraterrestres-anges’… à ce que pourraient être les résultats de cette hybridation. Elle y mêle une touche de fantastique fort réussie et subtile. Et surtout elle ne juge pas, elle se contente d’imaginer l’appréciation des ‘pères’ sur cette progéniture particulière. Et bien sûr de nous laisser apprécier ou non leur décision. Vous avez compris qu’il s’agit de ces romans qui vous racontent une histoire en vous laissant libre de votre pensée. Et une citation blaisepascalienne : « Elle retint son souffle pour mieux entendre bruire la silencieuse présence de l’ange. ».

Bonne lecture.

Au clair de la Terre
Auteure : Christine Renard
Editeur : Les moutons électriques

www.moutons-electriques.fr

Au clair de la Terre
5.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.