Je dois vous avouer que je n’aime pas les livres à couvertures ‘blanches’, ils se salissent vite et perdent leur charme et cela quel qu’en soit l’auteur.
Nous sommes en présence d’un des premiers grands auteurs américains, contemporain de James Fenimore Cooper (Le dernier des Mohicans). Ces notes de voyage traduisent ce que voit Irving au fil de sa découverte de l’Ouest américain. Premier constat, c’est passionnant parce que l’auteur ne mêle pas à ses notes de commentaires critiques. Il nous laisse le soin de tirer nos propres conclusions. Et peut-être que comme moi vous finirez par vous contenter d’intégrer l’information reçue sans juger. Il ne commente pas, il explique en fonction de ce qu’il sait ou apprend. Comme s’il conservait le côté ‘enfantin’ qui pousse au nombreux ‘pourquoi ?’ qui énervent beaucoup l’adulte. Il décrit ce qu’il voit sortir de l’ordinaire, ce qui se distingue, c’est-à-dire ce que les gens qu’il croise ont de particulier leur permettant de s’adapter. Il s’intéresse aux mots parlés et en ce sens fait œuvre d’ethnologue.
Peut-être que ma prédilection pour les westerns m’a fait aimer ces notes parce qu’elles me faisaient rêver à ces grands espaces, cette herbe haute et bleue qui hantent le genre. Un reproche toutefois, pourquoi ne pas nous avoir fourni une carte des paysages traversés ? A déguster entre un Robert Aldrich et un William Wellman sans oublier Ford bien sûr.
Bonne lecture.
Au cœur de l’Ouest
Auteur : Washington Irving
Editeur : Héros-limite
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