Attention, l’illustration de couverture n’est pas une aquarelle, c’est une photographie : paysage de Dordogne en hiver. Et en exergue une interrogation d’Albert Camus qui me semble d’une telle évidence que je la cite pour le plaisir de vous donner à réfléchir : « Quel accord plus légitime peut unir l’homme à la vie sinon la double conscience de son désir de durée et son destin de mort ? ».
Ce n’est pas un roman. C’est un tableau impressionniste, un portrait d’homme. Un portrait de l’auteur dont chaque touche de peinture serait le reflet d’une réflexion, d’une sensation, d’une idée qu’il aurait eu au cours de sa vie au sujet des idées qui le touchent. Il nous donne en sommaire la liste de ces idées : Naissances, Beautés, Créer, Passeurs, Lumières, Elles, Ombre, Actualité, Incertitudes, Usures, Sortie. (Peut-être vous demanderez-vous aussi pourquoi tout n’est pas au pluriel). Un autoportrait-mémoire de créateur où chaque question, chaque touche aborde le miroir comme une pierre la surface d’une eau tranquille et trace ses sillons. Un portrait avec lequel se confronter sur les idées émises, peut-être un autoportrait de soi lecteur un peu biaisé par le temps.
Vous souvenez-vous de ce que je vous disais à propos de la musique ? Écoutez ce que dit Alain Médam : « Par quel mystère, lorsque je suis étourdi par les mots que mes lectures me proposent – presque saturé de mots – est-ce que la musique, sans recourir aux mots (en silence, en ce sens), me parle-t-elle plus réellement ?
Sans doute y a-t-il là, dans la musique, l’arrière fond d’un langage : un propos qui se glisse sous les tonalités de surface et dont celles-ci ne sont que les apparentes manifestations. »
Bonne lecture sporadique.
Au soir venant. Vivre avant mourir
Auteur : Alain Médam
Editeur : Maurice Nadeau
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