En 128 pages et avec illustrations, ce petit livre vous donne une idée de ce temps des cathédrales. Et il ne lui manque pas grand-chose pour qu’il frise la perfection. Il y est bien question de l’opposition entre clergé monastique et clergé séculier, entre noblesse et plèbe, entre citadins et ruraux, entre bourgeois et païens, entre gothique et roman, entre riches pratiquants et pauvres croyants, entre catholiques et protestants, entre rois et papes. Il est aussi question d’architecte et de tailleurs de pierre, de peintres et de sculpteurs. Mais je n’ai pas su voir les précisions sur les banques, ni celles sur le nombre d’ouvriers employés, Compagnons du devoir, usés ou morts pour leur construction. Car, si la rivalité quant à la hauteur des flèches relève plus de la rivalité entre les villes que de la croyance, elle met bien en jeu des vies humaines. Cette vile plèbe cantonnée au parvis, repoussée par les monstres effrayants qui gardent les entrées ou les statues de saints. Au-dedans, ceux qui savent lire le Livre et la hiérarchie cléricale ne fréquentent pas ceux qui s’abritent, vivent ou ne font que prendre un raccourci. Vous trouverez en fin de volume des titres pour approfondir votre lecture et je vous recommande fortement celui de Georges Duby…
Bonnes lectures.
Au temps des cathédrales
Auteur : Mathieu Lours
Editeur : Editions du Cerf
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