En cassant la superbe majesté de l’arbre qui porte la cabane, cette couverture me gêne un peu. Vous me connaissez un peu, ayant lu que l’auteur est né en 1954, je suis allé chercher la date de publication de la chanson de Georges Brassens dont il a emprunté le titre… c’est 1955, le hasard fait bien les choses. On vous le dit en quatrième de couverture, ce livre est le journal de construction d’une cabane adossée au tronc d’un pin sylvestre et c’est bien sûr l’occasion pour l’auteur d’évoquer son enfance et son rapport aux arbres. L’ouvrage est illustré de crayonnés de l’auteur et de photographies. Je vous avoue ne pas avoir trouvé les crayonnés sur papier ‘jaune’ du meilleur effet, les photographies s’en sortent mieux. Ayant lu en quatrième : ‘l’auteur convoque les plaisirs de l’innocence et fait ressortir en nous le désir primitif du refuge.’ j’ai pu constater que le style de l’auteur, les mots savants qu’il utilise nous renvoyaient à nous-mêmes. Le style ? Je dirai Vernien, avec ses mots savants qui au milieu d’une phrase banale ont un côté exotiques et poétiques… : ‘un couple de lagomorphes européens’ (page 39). Les références cultivées à Monet par exemple qui jettent, à mon sens, une violente lumière sur beaucoup de nos plaines sans ombres. J’ai été surpris de ne voir apparaître les oiseaux dont l’importance est indéniable pour les arbres qu’à la page 34. Bref, la référence à Le Corbusier en début de livre, la photo finale précédé du sommaire – où l’on peut lire une formule de paysagiste : ‘De l’importance de l’arbre dans la façon d’appréhender le paysage’ m’ont fait penser que les lecteurs citadins, à la différence de ceux qui vivent en campagne, trouveraient un intérêt certain à ce livre. On supposera que ceux qui habitent en campagne ont depuis longtemps bâti de bric et de broc une cabane dans un arbre.
Bonne lecture matinale de transport en commun…
Auprès de mon arbre
Auteur : Jean-Luc Muscat
Editeur : Le mot et le reste
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