Autopsie d’un imposteur, est une histoire criminelle qui se déroule dans les années cinquante en Belgique. Dans la capitale défigurée par les travaux de L’Exposition Universelle, ce récit existentiel met aux prises, Monsieur Albert, un maquereau (citant Camus et William Shakespeare) et le héros malheureux de cette histoire. Celui-ci cherche désespérément sa place dans un monde trop moderne pour lui. Dans cette sombre histoire, il est question de prostitution estudiantine, de vieilles bourgeoises délaissées, de pieds humains congelés et de jolies indics. Louis Dansart est un petit provincial convaincu de faire fortune à Bruxelles. Peinant à payer ses études de droit, il côtoie, Camille sa voisine de pallier qui lui propose de l’argent facile. En acceptant cette offre alléchante, le jeune homme ne sait pas encore qu’il vient de rentrer dans un engrenage fatal qui ne lui donnera plus aucun moment de répit…
Comment trouver sa place quand on est certain de ne pas la mériter ? Avec ce polar vintage, Vincent Zabus offre un nouveau défi au talent de Thomas Campi qui prête vie de façon troublante à un « Rastignac » Bruxellois.
Ce récit complet, qui tient le lecteur en haleine jusqu’au dénouement, est l’œuvre d’un duo atypique. Vincent Zabus est un auteur belge vivant à Namur alors que Thomas Campi est un illustrateur italien qui envoie ses idées visuelles depuis l’Australie.
Les personnages de cette nouvelle bande dessinée de 88 pages sont attachants, mais assez naïfs. Peu amènes à la réflexion, ils tombent l’un après l’autre dans un piège vicieux qui se referme sur eux. Captivante, cette histoire, rapidement parcourue, contient une thématique forte. Le tout dans un univers graphique de qualité.
Scénario : Vincent Zabus
Dessin et Couleur : Thomas Campi
Édition Delcourt
www.editions-delcourt.fr
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