En constatant que ce roman était précédé d’un autre intitulé « Mad » – dont la version poche vient de sortir – je me suis brièvement demandé s’ils seraient suivis d’un « Sad »… En tout cas les deux illustrations de couverture vous donnent une idée du moment où ces livres sont à lire : en vacances… au bord d’une piscine en compagnie d’une boisson fraîche.
Alvie Knightly – son CV est aux pages 183, 184, 185 – s’est débarrassée de Beth, sa sœur jumelle et riche qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, et a pris sa place. Mais elle a dû aussi se défaire d’un certain nombre d’hommes qui gravitaient autour pour ne garder que Nino devenu son amant. Ils ont fui la mafia avec deux millions de dollars dont Nino a fini par s’emparer. Depuis, Alvie/Beth le poursuit pour le tuer et récupérer l’argent. Comme ingrédients annexes, comme épices si vous voulez, j’ajouterai comme ingrédients : la mère des jumelles et leur père qui les a abandonnées. Cette dernière information sert beaucoup à justifier le fait qu’Alvie ne sache pas retenir les hommes près d’elle.
C’est trépidant et moderne. L’usage du smartphone et de ses applis est rituel. Au point que l’on a parfois l’impression d’être dans un de ces vieux romans de gare dont les héros buvaient, fumaient tel ou tel produit comme pour en faire la promotion. Étrange, je ne me souviens pas de quel tabac Maigret bourre dans sa pipe… Mais, dans le même temps, l’auteure glisse des citations de Shakespeare – listées et sourcées en fin de volume – pour montrer qu’elle est cultivée. Elle, on n’en doutait pas, mais son personnage devait le prouver.
Je vous offre une citation destinée à illustrer mon propos : « Le champagne est un produit de première nécessité au même titre que les Twix, les Pringles ou le Coca. »
Et j’insiste, c’est une citation et non une page de pub…
Bonne lecture.
Bad
Auteure : Chloé Esposito
Editeur : Fleuve
Collection : Fleuve noir
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