Trick Croft est un jeune homme quelconque, étudiant normal sans réel talent. A ceci près que sa vie fut bouleversée lorsqu’une leucémie lui a été diagnostiquée. Depuis lors, sa vie a été rythmée par un état de santé chancelant. Dans cette existence tragique, l’amitié sans faille de son ami d’enfance, Kyle, a été d’un grand réconfort pour lui. Un soir avant de rentrer chez eux, les deux complices se confient leurs problèmes, dans un stade vide. Au moment de se séparer, une sombre créature attaque Trick. C’est un vampire prénommé Sturge, qui n’est autre qu’un prince issu d’une des grandes familles. Mal lui en a pris de planter ses crocs dans cet adolescent : son sang est infecté par des produits liés à la chimiothérapie ce qui a pour conséquence d’empoisonner son agresseur. Ivre de rage, la créature se venge en tuant Kyle.
Ainsi débute Bad Blood, un récit haletant où les auteurs nous invitent à suivre la vendetta d’un simple mortel contre une créature mythique. Cette bande-dessinée revisite le phénomène du suceur de sang dans un one-shot aux qualités indéniables. L’ambiance dans laquelle évoluent les personnages est savamment dosée entre fraîcheur et morbide. Le décor planté nous plonge dans une légende urbaine qui ne renie pas les références littéraires du prédateur nocturne aux dents longues. Le script, mitonné par Jonathan Mabbery se décline crescendo, jusqu’au dénouement final. Le récit est par ailleurs servi par le travail visuel de Tyler Crook, ciselé sur mesure pour l’intrigue. Son trait exprime au plus près le caractère des protagonistes et la colorisation directe, très aquarellée, finit de séduire le lecteur au fil des pages.
En conclusion, Bad Blood est une bande dessinée de qualité apportant sa pierre au mythe du vampire, sans révolutionner le genre.
Bad Blood
One-Shot
Dessinateur : Tyler Crook
Scénariste : Jonathan Maberry
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
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