Les passionnés de foot – il y en a je suppose qui suivent mes chroniques sur le sujet – auront noté le côté ‘valise’ du nom du personnage enlevé – un mot valise est un mot composé à partir de deux autres – qui aurait pu s’appeler Ronnard. Ils auront aussi remarqué le nom du club dans lequel joue la vedette.
En banlieue parisienne, un jeune qui aurait pu prétendre à être un bon footballeur professionnel s’implique mollement dans l’entraînement des petits jeunes. Chez sa grand-mère d’adoption, il découvre que celle-ci va être expulsée et que Meynaldo a signé au club parisien. Avec son ami, il projette l’enlèvement du joueur. Et bien sûr rien ne se passe comme prévu parce que les choses ne sont jamais simples et que l’autorité policière a envoyé deux fins limiers pour assurer le bon déroulement d’une inauguration… L’un des deux flics se la joue cultivé et place des citations latines dont la traduction est maligne. On ajoutera une chanteuse rappeuse et ses amis, des blancs pour le moins sectaires, un très particulier ami d’enfance de Meynaldo, une rançon confortable… Et un petit côté amoral à l’histoire.
C’est très plaisant à lire parce que l’on sent que les auteurs ont pris plaisir à raconter et qu’ils ont travaillé les personnages. Je suis moins enthousiaste côté dessin. Il me semble que le choix du genre ‘faux-vrai-réalisme’ souligné par une couleur tirant côté pastel nuit à l’histoire en lui donnant un côté ‘bon enfant’. Mais je ne suis pas non plus persuadé qu’un traitement réaliste sérieux et total ne nuirait pas à l’histoire. En fait contentez-vous d’une première lecture simple qui sera très plaisante… laissez reposer et reprenez en feuilletant.
Bonne lecture.
Ballon, l’enlèvement de Meynaldo
Scénario : JC Deveney & Courty
Dessin & couleurs : David Combet
Editeur : Albin Michel
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