Ayant passé mes jeunes années auprès de Spirou et Mickey, je ne fais pas partie des fans de Blake et Mortimer. De plus je regrette le côté ‘très bavard’ de ces albums – comme pour certains Tintin – où il n’y a guère de case muette. Je me contente de jeter un œil de temps à autre. Là quelque chose m’a titillé l’œil dès la couverture. Un mur au milieu d’une ville et avec des barbelés… Berlin et ses quatre secteurs. Et Blake est en civil, il a laissé son imperméable à Mortimer qui s’est contenté de lui passer pour son costume le vert habituel qui va si bien aux roux (allez revoir la couverture de La Marque jaune). Et j’ai aussi noté que nos deux héros ne vieillissaient pas, mais c’est la grande force des héros de BD. Alors je me suis demandé s’il était difficile pour un dessinateur de mettre ses traits dans ceux d’un maître comme Jacobs ou Pratt pour perpétuer des personnages. Pour ce qui est des scénaristes je crois que la tâche est plus facile même si elle est double. En effet il faut trouver une idée ‘originale’ par rapport à la série et rester dans le ton… Là ils sont restés dans l’Histoire et nous avons droit à la fameuse phrase du président Kennedy lors de sa visite dans la ville : ‘Ich bin ein Berliner !’.
Mortimer est invité en Russie par une amie de jeunesse sur un site de fouille. Blake est le représentant anglais sur l’organisation de la visite du président à Berlin. En Russie, Mortimer est fait prisonnier par Olric – vous l’aviez deviné – qui part pour Berlin avec un individu qui porte un masque. Blake enquête à l’Est pour savoir pourquoi un espion US est mort en prononçant le mot Doppelgänger en passant le Mur…
Vous avez tous les éléments pour lire avec plaisir – comme moi – une histoire dans laquelle les héros participent de l’Histoire. C’est intelligent parce que cette participation n’est pas imposée, on peut la croire ‘vraie’, et il me semble qu’elle rend les personnages plus sympathiques que d’ordinaire ou alors c’est parce que l’Histoire n’est pas si éloignée, même en étant du siècle dernier.
Bonne lecture.
Blake & Mortimer, tome 29 : Huit heures à Berlin
Scénario José-Louis Bocquet & Jean-Luc Fromental
Dessin : Antoine Aubin
Editeur : Dargaud
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