Dixième volume consacré à la musique brésilienne chez cet éditeur (voir au dos du livret). Personnellement je ne saurais qualifier cette musique, bien sûr elle a un nom, des auditeurs qui la nomment et la reconnaissent. Le livret précise que si elle n’est pas interprétée par des virtuoses elle devient insipide et plate. Attention il s’agit d’une musique qui se déguste, qui s’écoute. Oui je sais c’est une des fonctions de la musique d’être écoutée. Je veux dire que vous ne pouvez pas la mettre en banal fond sonore, au moins parce qu’à un moment ou à un autre elle va vous obliger à l’écouter. Le jeu du soliste va vous tirer l’oreille et vous allez l’imaginer faisant corps avec son instrument, perdu dans son jeu, à l’écoute de sa musique. Vous serez comme lui cerné par les sons en harmonie et vous vous raconterez une histoire ou vous vous souviendrez avec un brin de nostalgie de quelque chose que vous croyiez avoir oublié. Vous sentirez danser autour de vous des bribes de jazz et des relents de Chopin. Imaginez-vous un temps perdu dans la danse des doigts de Baden Powell (1937 – 2000) de son vrai nom Roberto de Aquino (Baden Powell en hommage au fondateur du scoutisme. Et pour vous faire une petite idée écoutez directement » Dum… Dum… Dum » (plage 15, CD 3) et puis laissez-vous porter par les deux morceaux suivants. Vous reconnaîtrez alors avec moi qu’une musique qui fait bouger les pieds, qui donne envie de danser est une bonne musique.
Vous avez avec ce bel album de quoi faire plaisir à ceux qui vous ont invité à l’improviste… et cela sans même avoir jeté un œil à leur discothèque.
Bonnes écoutes.
Brésil instrumental, Solistes et virtuoses brésiliens 1949-1962
3 CD
Editeur : Frémeaux & Associés
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