Encore un nouveau jeu qui subit un remaster. Bien qu’excellent et indispensable il y a 10 ans, au moment de sa sortie, pour tout fan de jeux de voiture bien typé arcade qui se respecte, est-ce que Burnout Paradise survit à l’exercice du remaster ?
Ayant déjà joué au jeu original au moment de sa sortie, pour moi le remaster est l’occasion de retourner dans la magnifique ville de Paradise City, et quel plaisir… J’avais oublié à quel point la carte de la ville est extrêmement bien pensée en termes de Level Design. Que ce soit les raccourcis, saut et autres pancartes à exploser, le monde est rempli de petits détails qu’on redécouvre au fur et à mesure des parties et on apprendra rapidement soit à improviser avec de nouveaux tracés, soit à prendre les chemins qui permettent de gagner le plus de temps ou alors à explorer la map à disposition qui bien que petite est dense.
Un open world totalement cohérent
Dans Burnout Paradise, tout passe par la conduite, pour le meilleur et pour le pire. Il n’y a pas de menus vous permettant de choisir quelle course commencer. Il faudra vous déplacer en personne à un carrefour et y faire un dérapage arrêté afin de lancer l’épreuve souhaitée. Que ce soit une course classique du point A au point B, du Roadrage où votre but sera de détruire le plus de véhicules concurrents possibles ou encore le fameux mode Crash où vous devrez faire le plus dégâts possibles en lançant votre voiture à vive allure à travers un carrefour, les amateurs de jeux d’arcade y trouveront clairement leur plaisir tant les épreuves sont nombreuses (120 en tout et pour tout) et différentes. Si ce système est à priori bien pensé, l’inexistence d’un mode GPS (ou d’un système de fast travel) vous indiquant la direction à prendre afin d’arriver au départ de l’épreuve souhaitée est vraiment dommageable. Il vous faudra donc faire d’incessant aller-retour entre le menu de la carte et le jeu afin d’être sûr que l’on se trouve bien sur le bon chemin. Heureusement en mode course, des panneaux routiers discrets (SIC) clignotant vous indiqueront quelle est l’itinéraire le plus rapide. Quant aux différentes voitures et motos à disposition dans le jeu (plus de 70…), il vous faudra les repérer durant le jeu, leur rentrer dedans pour les envoyer à la casse et les récupérer là-bas. Je dois dire qu’avoir un monde totalement ouvert, sans murs « colorés » vous indiquant la direction à prendre en route et sans menus d’achat de voiture est vraiment plaisant, car le tout est extrêmement cohérent. Cela est pareil pour les stations-service que vous pourrez traverser à 200km/h afin de remplir votre jauge de boost ou alors votre voiture que vous pourrez réparer en traversant un garage.
Un gameplay arcade à l’extrême
A Paradise City, on roule vite, et même très vite. Il vous faudra faire des décisions rapides, car toute petite hésitation peut vous envoyer dans le décor (ou dans une autre voiture) en un rien de temps. Même si le niveau de l’IA est généralement pas trop élevé (ce qui vous évitera quelques frustrations), la tension lors d’une course est belle et bien présente tant les obstacles sont nombreux. Que ce soit des poteaux ou la circulation normale, le moindre choc explosera votre voiture et vous fera perdre de précieuses secondes. Heureusement, les crashs étant la spécialité de Criterion, ces derniers sont magnifiques et voir les voitures se rayer et leur carrosserie se déformer est toujours aussi agréable. Le tout est tellement bien réalisé en mode ralenti que l’on se trouve même à provoquer une collision juste pour la beauté de la chose. Si vous risquez un accident à tout moment, c’est aussi le cas de vos concurrents que vous pourrez allégrement pousser dans le décor afin de vous en débarrasser. Petit bémol à ce niveau, une toute petite touchette vous permet de vous défaire d’un ennemi et on aurait préféré devoir être un poil plus agressif avant de voir les voitures pilotées par l’IA faire un câlin aux murs de la ville.
Un coup de peinture et c’est tout bon ?
Si l’ambiance sonore et les musiques (ouiiiiiii, Guns n Roses comme musique de base bien entendu !!!) sont encore totalement d’actualité, force est de constater que les graphismes n’ont pas vraiment changé et que le jeu qui était clairement un étalon graphique lors de sa sortie sent quand même un peu le réchauffé. Alors oui, le tout est plus fin qu’à l’époque, les voitures et la végétation sont mieux modélisée, le jeu n’est clairement pas laid, mais face à d’autres jeux de course, force est de constater que Burnout n’est pas le premier de classe en terme de claque visuelle. Par contre, le jeu reste fluide en tout instant, ce qui est indispensable pour un jeu de la trempe de Burnout Paradise. Autre bon point du remaster, ce dernier contient tous les DLCs sortis pour le jeu de base, sauf celui permettant de tout débloquer dès le départ.
En résumé, Burnout Paradise Remastered reste encore à ce jour un jeu à conseiller pour sa conduite agressive nous mettant toujours sous tension et la bonne odeur de testostérone qui en émane. Ce jeu est à conseiller vivement à tous ceux qui ne l’ont pas encore fait (ou qui n’ont plus un exemplaire PS3 ou Xbox 360 qui traîne à côté de la console en question). On regrette un lissage graphique que l’on aurait espéré plus poussé afin de remettre le jeu au niveau d’étalon graphique ainsi que la tarification un peu haute pour un remaster.
Les plus :
- Une ville de Paradise city toujours aussi plaisante à explorer
- Un contenu assez important
- Une conduite arcade à souhait
- Les crashs qui endommagent vraiment la voiture
Les moins :
- Un lissage graphique en mode minimum syndical
- La navigation entre épreuves
Editeur : Electronics Arts
Développeur : Stellar Entertainment et Criterion
Date de sortie : 16 mars 2018
Plateforme : PS4, Xbox One et PC
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