J’espère que l’auteure me pardonnera une petite pointe d’humour. Je connais une Letizia dont certains humoristes se moquaient en lui prêtant une formule mantra qui irait bien à la célibataire dont il va être question : Pourvu que ça dure ! Elle s’appelait Letizia Bonaparte…
Je pourrais m’arrêter là. Les mots les plus importants sont déjà écrits. Mais je crois qu’il faut aussi faire un sort à la pression sociale. Plusieurs fois l’auteure vilipende l’entourage de la/du célibataire (Vous avez remarqué ? Il faut ajouter un qualificatif au mot pour en connaître le genre). Comment peux-tu rester seule ? Tu nous le présente quand ? Comme s’il était gravissime de vivre solitaire… Il semble d’ailleurs que les expressions vieille fille et vieux garçon soient tombées en désuétude… Mais je me pose une question : cette sollicitude un peu excessive n’est-elle pas la preuve d’une angoisse devant la solitude ? « Tu les fais fuir ou quoi ? » ne peut-il pas être traduit par « Moi je ne supporte pas d’être seule ! ». Et l’auteure de vanter les mérites du seul regard sur soi, du plaisir à ne dépendre de personne, de la soirée festive entre copines, etc. On notera que la célibataire est une assez grande consommatrice de chocolat et que la lecture n’est pas un de ses plaisirs…
En refermant ce livre, j’avais un peu l’impression que cette célibataire n’était heureuse que parce qu’elle avait su vaincre sa relation de couple, dans laquelle elle était seule à partager. On notera que l’illustration de couverture donne à penser que la célibataire heureuse est dépendante malgré tout. L’animal domestique n’est-il pas la plus tyrannique (?!) des contraintes ? ….
Bonne lecture.
Célibataire heureuse
Auteure : Laetitia Azi
Editeur : Opportun
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