Je me permettrai de regretter la faiblesse de l’illustration de couverture dans laquelle il me semble difficile de voir une boule de cristal où se dessine en flou un corps féminin et de ne pas trouver très heureux le fond « marron » sous le prénom de l’auteur… Mais cela n’a absolument rien à voir avec l’intérêt du roman.
Vous avez entre les mains un de ces romans « délicieusement pervers » dont la lecture réjouit l’intellect. Vous venez de comprendre que l’histoire étant difficile à raconter sans dévoiler la chute je retarde le moment d’en parler.
Keisha Ceylon est une jeune femme qui a eu l’idée pour arrondir ses fins de mois de s’inventer un don de voyance et d’utiliser Kirk, son compagnon, pour baratiner les rares à douter. Selon elle, elle se contente d’exploiter l’espoir de retrouver un ou une disparu. Elle nous est présentée au cours d’une escroquerie montée avec Justin, un fils de famille, et pour laquelle elle a fortement augmenté ses tarifs – de 1000 à 5000 dollars – mais elle doit partager. Peu de temps après, un certain Wendell Garfield apparait aux actualités locales pour demander des nouvelles de sa femme qui a disparu… Et Keisha parvient à convaincre Wendell qu’elle sait quelque chose au sujet de son épouse et elle donne des détails qui l’inquiètent … Pendant le tête-à-tête, Keisha Wendell, la fille de ce dernier, avoue à la police que c’est elle qui, excédée, a poignardé sa mère et que son père l’a aidée à cacher le corps et la voiture… Wendell croyant que Keisha cherche à le faire chanter décide de la tuer… Mais que l’on se rassure, Keisha Ceylon se tire à merveille de ses ennuis et pourra même reprendre son activité « paranormale » ailleurs.
Nous sommes dans l’humour et l’absence de morale mais aussi dans une Amérique sans grande envergure qui n’a rien pour faire rêver.
Bonne lecture.
Celle qui en savait trop
Auteur : Linwood Barclay
Editeur : Belfond
Collection : Noir
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