Une assez jolie illustration de couverture qui tire l’œil mais un titre un peu ambigu. En effet on connaît les Inuits comme peuplade-ethnie esquimau mais le point d’exclamation semble nous dire qu’il faut lire-entendre « c’est inouï ! ». Si c’est le cas cela me semble en contradiction avec la pièce… Autre remarque : je ne suis pas parvenu à savoir s’il s’agissait d’un spectacle jeune public ou adulte…
Cela commence comme le petit Poucet. Narc, notre jeune Inuit, entend ses parents parler de tuer le plus faible pour pouvoir nourrir les autres. Il s’enfuit et court chez son grand-père qui, lui, comprend et part. Narc se lance à sa poursuite et rencontre ceux qui subissent et causent le réchauffement qui perturbe tout l’écosystème. Nordwind le vent du nord, Ursor un ours blanc, Vergure une sterne, des hommes de mer, Tiboisé un rat (si si !), Forgeard un capitaliste sans prénom, un maître d’hôtel servile et chaque rencontre donne lieu à un échange sur le climat… Il rencontre enfin Anna qui va lui redonner espoir. C’est plein de bon sentiment et peu réaliste : imaginez le grand-père a écrit un message d’adieu à Narc sur un papyrus… et il cite Pierre Corneille (Le Cid). Et par endroit il est fait usage de tournures vulgaires voire argotiques que rien ne vient justifier sauf à croire que c’est moderne ou jeune.
Cela part d’une bonne idée : donner au jeune spectateur une idée de la menace qui pèse sur nous si l’on continue à ne pas prendre soin de la planète. Et cela pose la question du comment accrocher l’attention et plaire ? Je ne suis pas certain que la voie proposée ici soit la bonne… Il faudrait voir ce que peuvent en faire un metteur en scène et des comédiens…
Surveillez les programmes. Bonne lecture…
C’est inuit !
Auteur : Jean-Jacques Michelet
Editeur : Harmattan
Collection : Théâtres
Déjà 15 représentations depuis le mois d’août 2016… La Tête De Mule (compagnie professionnelle dijonnaise) rencontre partout un grand succès avec ce spectacle !