Surtout, s’il vous plait (je vous dis ça mais je sais que vous allez tout de suite faire le contraire), ne retournez pas l’album pour lire la quatrième de couverture. Laissez-vous porter par la lecture. Laissez votre oeil chercher les repères, colorés ou non, qui permettent de comprendre l’histoire et de l’apprécier.
Pendant Mai 1968 un jeune homme, Florent, abandonne les manifs étudiantes pour partir en Angleterre retrouver Jenny, celle qu’il aime. Ils s’épousent et ont une fille, Aurélie. Puis Jenny meurt et est enterrée en Angleterre. Sur le ferry qui ramène Aurélie et Florent en France, Florent perd Aurélie et nous le retrouvons en maison de repos. Et il ne reconnaît pas Aurélie devenue femme et mère… A vous de lire la suite.
Le dessin est du crayonné ou de l’encré cela dépend, ce n’est pas uniformément mis en couleur. Ainsi, dessin et couleur imposent un rythme de lecture, une forme de regard (on peut se perdre). Comme il y a peu à lire, c’est le dessin et la couleur qui racontent les états d’âme, la tristesse, la peur, la culpabilité. On pourrait craindre que la noirceur du sujet et son traitement laissent un goût amer à la bouche du lecteur, il n’en est rien et c’est le dessin et la mise en cases, en scène, qui en sont responsables. On note bien la douleur des personnages mais la douceur du dessin nous permet de l’évacuer et la mise en cases l’éparpille un peu, sans la faire disparaître.
Du grand art sur un sujet lourd.
Ceux qui me restent
One-shot
Scénariste : Damien Marie
Dessinateur : Laurent Bonneau
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
http://www.angle.fr/bd-ceux-qui-me-restent-tome-1-3000034.html#
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