Une couverture un peu fade, un peu bucolique, mais un plaisir de lecture évident. Un roman difficile à abandonner pour au moins deux raisons.
Joseph aimait Margot qui l’aimait en retour et voilà qu’un beau soir, sans donner d’explication, Joseph est parti s’engager dans la marine. Il n’est revenu au village qu’après la mort de son père. Margot est grand-mère et Alexandre son petit-fils va capter l’attention de Joseph. Ce dernier doit se battre contre des décisions municipales qui l’ont exproprié. Une des deux raisons de rester jusqu’au bout de l’histoire c’est que même si l’on se doute de ce qui pousse Joseph à partir on veut le lire pour mieux pouvoir le réfuter. Dans le même registre, le vieux Joseph a un secret et on veut le connaître puis on veut savoir si la relation Joseph-Alexandre va s’épanouir comme on le souhaite. L’autre raison c’est le style, la manière de raconter. Ici comme chez beaucoup d’écrivains dits du terroir elle passe par deux voies parallèles. La première consiste à créer des personnages attachants, les gentils. Ce qui bien sûr entraîne la création des méchants ou au moins d’une adversité – une panne de camion, les règlements administratifs…- et ensuite des rebondissements plausibles… Et puis un style simple. Avec ce qu’il faut de poésie pas trop savante mais douce… Les paysages ont de l’importance.
Et vous vous retrouvez avec un de ces livres qui se lit vite sans donner l’impression de lire et dont il reste parfois longtemps des images fortes en mémoire. Un roman dont on ressort avec un sentiment fort envers les hommes. Du revigorant.
Bonne lecture.
Chante, rossignol
Auteur : Gilbert Bordes
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
Laisser un commentaire