Le clin d’œil du héron

Ne vous fiez pas à l’illustration de couverture. Malgré toutes ses qualités graphiques et de couleurs elle ne rend pas compte du contenu et souligne à peine le titre choisi pour ce huitième recueil de nouvelles du même auteur chez le même éditeur. Car ce n’est pas comme on aurait pu s’y attendre la suite de L’instinct du troll même éditeur dont je vous disais il n’y a pas si longtemps le plus grand bien. La suite est en cours de peaufinage. Et quand on connaît le perfectionnisme de l’auteur, cela prend un certain temps.

Sept nouvelles et, comme il se doit, une inédite, au cas où vous seriez en possession des supports qui ont accueilli les autres. Comme toujours avec cet auteur l’intense qualité des textes rend difficile un classement des nouvelles. Et surtout après lecture du recueil – d’une traite et dans l’ordre – vous vous apercevez que c’est plus une impression qui vous reste qu’un texte plus qu’un autre. Comme si le héron passait avec vous la porte et vous offrait une perspective de fuite sur les ailes emportées pour rejoindre les souvenirs et vous projeter en privé une vue intérieure de Dieu. Étrange, en jonglant avec les titres j’ai presque donné un classement – le mien – mais rien ne vous empêche d’en adopter un de différent. Si vous lisez le recueil au compte-gouttes, lentement, nouvelle après nouvelle, toutes vous seront également réussies. Si vous lisez d’une traite, peut-être serez-vous moins accroché par les deux qui peuvent être lues comme manquant un peu d’originalité : Le lieu où tout se croise et Les ailes que j’emporte. Pour ce qui me concerne, celle qui est la plus réussie c’est : Dieu… vu de l’intérieur. Justesse du ton et des personnages.

C’est le genre de petit cadeau idéal quand on ne sait quoi offrir à un lecteur assidu… (après vérification qu’il n’est pas déjà dans sa bibliothèque).

Bonne lecture.

Le clin d’œil du héron
Auteur : Jean-Claude Dunyach
Editeur : L’Atalante