Regardez bien la couverture, les six lettres du verbe latin conjugué sont imposées sur une carte mémoire… Et vous trouverez des morceaux de ce brave Descartes à l’intérieur… Ce philosophe qui a donné un mot dont les Français s’enorgueillissent : cartésien. Pour ceux qui connaissent la suite à ce cogito (ergo sum = donc je suis), le contenu du roman ne devrait pas être une surprise. On supposera que vous savez que l’on marche à grands pas vers une civilisation où les IA (Intelligences Artificielles) sauront apprendre par elles-mêmes, voire penser (voir ma chronique d’Augmentus ici même) et se construire. En attendant le Bac est devenu Brevet d’accès aux corporations puisque ce sont les corporations qui embauchent et donnent du travail. Nous sommes dans un monde où le fossé entre riches et pauvres est devenu un gouffre. Et où subsistent des individus qui vivent sans machines (on peut se souvenir qu’à la fin de Ravage de René Barjavel c’est un groupe identique qui demeure). Mais le société Noosynth se propose d’aider des individus triés sur le volet à obtenir ce Bac. Trois des sélectionnés sont une « Clébarde », une orpheline de mère un peu loubarde prénommée Roxanne, un anti-machine, Faune, et un ex-fils de riche qui veut retrouver celle qu’il aime… Nous aurons donc le bon vieux conflit riche/pauvre. Les pauvres étant par essence littéraire en principe les plus sympathiques parce qu’écrasés par le mépris des autres. Un conflit homme/machine… Puisque on a injecté aux humains des nanorobots qui, commandés par la pensée, permettent de tout faire ou presque… Roxanne sortira grandie de l’épreuve. Et le lecteur « jeune adulte » sera content de partager en fin de lecture l’opinion de l’auteur : « Je suis heureux d’avoir pu partager avec vous les idées qui palpitent dans ma tête et les interrogations qui enflamment mes synapses. Je ne parle pas de communication neuronale, mais d’une invention plus magique encore : la lecture ! »
Bonne lecture.
Cogito
Auteur : Victor Dixen
Editeur : Robert Laffont
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