Si vous ne l’avez pas encore lu – ce qui est à mon humble avis un oubli regrettable – allez chercher dans votre bibliothèque – ou chez votre libraire favori – « Mythologies » de Roland Barthes. C’est là que vous trouverez une très bonne introduction à la lecture de ce livre. Barthes parle de la photo d’Harcourt comme d’un passage obligé pour les gens qui ont besoin du public. Et vous avez sans doute dans la mémoire de votre œil deux des caractéristiques de ces photos. L’éclairage particulier et la signature… Entre nous, je crois que l’on reconnait les photographiés sans qu’il soit nécessaire d’indiquer leur nom. En revanche, connaissant la réputation du studio, il est toujours bon de savoir qu’X, Y ou Z ont eu recours à ses services.
Guillaume Evin raconte comment le studio est né et comment il a prospéré. A l’origine, Cosette Harcourt née Germaine Hirschfeld crée le studio en 1934. Une époque où Paris est encore ville d’art et de création. On remarquera au passage un portrait de Salvador Dali à la moustache pas encore chocolatée. La guerre et l’occupation de la France par les armées allemandes arrivent et Cosette est sérieusement menacée par les lois de Vichy… Mais les officiers qui visitent Paris ne repartent jamais sans leur portrait Harcourt… L’apogée commercial du studio sera en 1948 avec 18000 clients, Et puis l’arrivée sur le marché des appareils photos « japonais » ont changé la façon de photographier, plus vraiment besoin de portrait en studio. On notera cependant que les rituels (maquillage – éclairage) d’Harcourt persistent puisque les portraits en fin de volume sont récents et l’on y trouve par exemple celui de Thomas Pesquet daté de 2017.
Un ouvrage de base… à lire et à feuilleter sans modération.
Bonne lecture.
Cosette Harcourt, un studio de légende
Auteur : Guillaume Evin
Editeur : Hugo et Cie
Collection : Hugo Doc
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