Avec pour illustrer la couverture une sorte de « planche » de ce que l’on pourrait appeler ‘les fleurs de la mer’. Cela devrait tirer l’œil et inciter à feuilleter. Et si vous feuilletez il m’étonnerait que vous ne soyez pas « envouté », passé le choc des premières pages.
Ce roman doit un peu s’apprivoiser comme son héroïne Evie. A la veille de son mariage, Evie est confrontée à trois problèmes. Une tempête est annoncée et Liam son fiancé n’est pas encore rentré au port, une baleine s’est échouée dans le port et l’odeur de sa décomposition devient gênante, et sa mère a débarqué comme d’habitude sans s’annoncer. L’occasion pour Evie de se raconter en une sorte de bilan. L’action se situe dans une île nommée Winter Island, Evie y a grandi près de son père, fabuleux raconteur d’histoire, homme à tout faire et dealer d’une marijuana de très bonne renommée la Winter Wonderland, la mère s’estimant incapable de vivre sur l’île, ne venant voir sa fille que pour de brèves et épisodiques rencontres. Evie a une amie, Rook, dont le fils les appelle « Maman », je pense que cette information vous donne une idée de la vie d’Evie. Nous sommes, je crois, dans un livre qui traite de ce qu’est l’indépendance de manière particulière. Celle d’Evie n’existe que parce qu’elle dépend des autres. Sans sa mère, sans Liam, sans Rook, sans l’île et la baleine Evie n’a pas de vie, c’est d’eux qu’elle tient son indépendance, plus peut-être que de son père protecteur. A moins que ce ne soit de sa sensualité et des parfums, odeurs et senteurs diverses qu’offre l’île, ou encore de poissons et des mammifères marins. Peu importe en fait, ce qui compte c’est qu’Evie est un « personnage » vivant et plein de fougue qui aime la vie. Donc un bon personnage pour le lecteur qui peut puiser dans la vie de l’autre de quoi aimer la sienne, par contagion ou par défaut.
Bonne lecture de transport en commun.
Créatures
Auteure : Crissy Van Meter
Editeur : La croisée
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