Vous craignez de vous ennuyer sur votre plage en attendant les baigneuses et les baigneurs qui vont faire briller vos yeux et délier votre langue, emportez donc avec vous ce space opera des familles qui se dit inspiré par Sam Peckinpah et Jack Vance. Et qui me semble aussi bourré d’humour au second degré.
Daemone est un gladiateur qui n’a plus rien à prouver, riche à milliards il pourrait se contenter de finir sa vie en vacances, mais un problème le ronge. Sa femme enceinte est en animation suspendue, dans le coma et il espère toujours qu’il pourra la retrouver vivante. C’est ce que vient lui proposer un extraterrestre et ce en échange de cinq vies. Daemone Eraser – ex David Rosenberg – accepte le contrat et cela nous donne quelques beaux combats. Un au moins, digne d’anthologie, fait s’affronter un pêcheur avec un poisson monstrueux. Dans ce passage qui n’est pas sans rappeler Moby Dick de Melville – ou la version science-fiction imaginée par Ray Bradbury Léviathan 99, éditions Denoël – l’auteur manifeste un réel talent d’écriture et nous entraîne avec ses héros comme John Huston, mais au ralenti comme dans La Horde Sauvage de Peckinpah. Si je parlais de second degré c’est à cause de l’écriture de Thomas Day. Vous lisez une page des plus classiques où le héros caresse le tigre-robot qui garde son épouse et soudain un mot, une tournure de phrase précieux, kitsch vous décalent vers ce bon vieux Jules Verne – vous savez celui qui glissait plein de mots savants dans ses descriptions pour faire didactique et réaliste. Et Vance alors ? me direz-vous. Et bien personnellement et peut-être comme l’auteur je le trouve toujours très second degré. Du genre de celui qui invente et construit une situation ou un pays pour placer une plaisanterie ou une aventure que l’on comprend parfois tardivement.
Vous voulez vous détendre ? suivez cette aventure de Daemone Eraser et faites-vous votre cinéma.
Daemone
Auteur : Thomas Day
Editeur : Le Bélial’
Laisser un commentaire