Le señor Machi est un entrepreneur véreux qui a fait fortune sous la dictature argentine. Il incarne toute la vulgarité et l’arrogance des parvenus. Il est marié et père d’une fille et d’un garçon.
Il consomme putes et cocaïne sans modération.
Un matin, alors qu’il prend sa voiture BMW de luxe pour rentrer chez lui après une nuit d’orgie, il crève son pneu de manière singulière puisqu’il a passé sur des clous, comme ceux qu’on mettait pour arrêter les véhicules à un contrôle de police. Il appelle donc le service de dépannage et, à son habitude, insulte copieusement la téléphoniste qui lui dit qu’il devra attendre une heure avant l’arrivée du dépanneur. Après avoir menacé et fait valoir sa notoriété, il obtient que le dépanneur soit sur place après vingt minutes.
En allant ouvrir le coffre pour prendre une boîte de munitions pour son pistolet (on ne sait jamais sur qui on peut tomber en rase campagne), il tombe sur un cadavre dont le visage n’est plus reconnaissable.
Il rappelle donc immédiatement le service de dépannage pour annuler l’intervention et décide de changer lui-même son pneu. Après bien des efforts et le changement de pneu effectué, il peut reprendre la route et décide que le cadavre doit être largué dans un endroit désert. Depuis la découverte du cadavre, il s’interroge sur l’auteur du crime, sur la victime et surtout, sur celui qui a eu l’idée d’aller le mettre dans son coffre de voiture.
Après avoir tourné dans des zones inconnues mais désertes, il s’arrête et décide de se débarrasser de son encombrant fardeau. Alors qu’il veut le sortir du coffre, il remarque une résistance et s’aperçoit rapidement avec horreur que le cadavre est menotté à une charnière du véhicule. La paire de menottes est garnie de velours rose, ce sont celles qu’il utilise habituellement pour ses parties fines. Donc il imagine bien que tout ceci est l’œuvre d’un proche, même très proche. Tout en faisant le tour dans sa tête de tous ceux qui pourraient être susceptibles de lui en vouloir, il n’arrive pas à décider car il est persuadé d’avoir des concurrents, mais pas d’ennemis.
Mais, pour se débarrasser du corps, il faut maintenant partir en quête d’une scie à métaux.
Cependant, il n’est pas encore au bout de ses peines, car dans la vie, tout se paie. Et ça, c’est le message de l’auteur qui, en plus des pérégrinations de Machi nous livre toutes les “vacheries” faites aux uns et aux autres.
Pas toujours facile de s’y retrouver car l’aventure de Machi est entrecoupée par les chapitres relatant ses faits d’armes.
De loin on dirait des mouches
Auteur : Kike Ferrari
Editeur : Albin Michel
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