Jingle bell, jingle bell, zombies all the way. Dead rising s’offre un 4ème épisode en exclusivité sur Xbox One et Windows 10. Tranché, explosé ou éclaté, les hectolitres d’hémoglobine vont couler sous un air de Noël.
Capcom Vancouver, les développeurs du 3 sont de nouveau aux commandes. Dead Rising 4 a été développé avec comme objectif d’être fun et surtout pas prise de tête. A ce niveau-là, c’est réussi. Le jeu ne se prend pas le moins du monde au sérieux et nous donne directement notre dose d’action quotidienne avec des armes surpuissantes pour défoncer des dizaines et des dizaines de zombies de toutes les manières. Ça gicle de partout, le feeling est excellent, ça frappe fort, ça tape bien et on prend vite beaucoup de plaisir. Le thème fête de Noël est super sympa et bien intégré. Il y a des musiques mais aussi des armes qui font des jingles, des costumes, des elfes, le père Noël, des cadeaux. Juste écraser des zombies en 4×4 avec un chant de noël, c’est magique. Le jeu n’est pas avare en objets en tout genre. On a accès très rapidement à des armes et objets de destruction vraiment cools, fun, déjanté et puissant ou au contraire complètement inutile comme les jouets, les peluches, les masques, etc., mais combiné à une boite de clous ou de l’acide, ils se transforment en armes de destruction massive. Des objets, il y en a une craquée, pioches, marteaux, caisses enregistreuse, feux d’artifices, jouets en tout genre, poêles à frire, couteaux ou haches, mais il y a aussi beaucoup plus d’armes de jet que dans les précédents. Pistolets, mitraillettes, sulfateuses, mais aussi arbalètes à feux d’artifice, lances scies circulaires, canons et bien d’autres encore. L’arsenal est gigantesque et hyper fun avec les plans qui permettent de combiner plusieurs objets et de crafter de nouvelles armes. Beaucoup de choses ont été simplifiées et assouplies dans ce DR4, comme l’interface, le crafting et même la lourdeur du protagoniste qui a été réduite pour améliorer la mobilité. Faut s’adapter, mais, mise à part quelques petits couacs, ça marche plutôt bien dans l’ensemble. Tout a été repensé pour accéder au fun plus rapidement, mais ce n’est pas sans concession.
Durant la période des fêtes de fin d’année, Frank West retourne à Willamette pour enquêter sur les agissements du gouvernement qui ferait des expériences sur les zombies. Malheureusement, une fois encore, les zombies s’échappent du complexe militaire et envahissent la ville de Willamette, dont le célèbre centre commercial. Reporteur dans l’âme, Frank West se laisse entraîner et décide de couvrir l’infestation que le gouvernement essaye de cacher. Il devra user de tous les objets qui lui tombent sous la main pour se frayer un chemin à travers les centaines de zombies qui lui bloquent le passage. En plus des multiples armes qu’il pourra ramasser ou crafter, Frank a son appareil photo qui lui servira tout au long de son périple. Il pourra prendre des clichés pour récolter des preuves et résoudre des enquêtes, mais ce n’est pas tout. Avec ses filtres de nuit et spectrum, Frank peut aussi détecter d’autres éléments que la vision normale ne voit pas, comme des empreintes sur les claviers pour trouver les mots de passe. Divisé en plusieurs chapitres (affaires), Frank croisera des personnages aussi loufoques que dérangés qu’il devra aider ou éliminer.
Graphiquement, le jeu n’est pas fantastique, mais il est pas mal moins laid que ce que je m’attendais. C’est propre avec des textures correctes. Par contre, le jeu est beaucoup plus fluide que le 3 et ça, ça fait plaisir. Après, ça reste assez moyen, mais moyen bon. C’est un peu carré et terne, c’est vrai, mais les personnages sont souvent assez bien faits. Il y a de jolis effets de lumière qui donne souvent une bonne ambiance. Cependant, la lisibilité est assez horrible dans ce DR4. Déjà, le jeu est souvent sombre et on a du mal à discerner les différents objets parterre, sur les étalages ou autres. Faut presque avoir le nez dessus pour voir ce que c’est, ou que le jeu l’écrive. Mais en plus, je ne sais pas qui a eu cette brillante idée, mais lorsqu’il ne reste que très peu de vie à Frank West, un filtre noir et blanc vient encore ternir l’image et là c’est la catastrophe. On voit plus grand-chose et pour choper des objets, surtout lorsqu’il y en a plusieurs, c’est la galère. La caméra est quelconque, elle suit plus ou moins l’action. Par contre pour viser, c’est encore une fois un peu bancal et pas très précis, mais il y a un peu d’assistance à la visée.
Frank West peut s’améliorer durant l’aventure. Il y a un système de niveaux, à la façon des RPG, qui permet de faire gagner des points de compétences et ainsi les dépenser à sa guise sur plusieurs arbres de compétences. On peut améliorer les combos, la force, la résistance, la santé, le nombre d’emplacements pour les différents types d’arme, etc. On gagne aussi de l’argent qui permet d’acheter des armes et objets aux différents marchands.
Le vrai problème de ce jeu c’est la sélection d’objets. En théorie, c’est simple. Il suffit d’être proche d’un objet, de le viser avec la caméra et presser B lorsque l’icône s’affiche. Combien de fois je pointe un objet et c’est un autre, juste à côté, qui est pris à la place. C’est hyper frustrant, surtout lorsque l’on veut prendre de la santé et qu’une arme est prise à la place et donc on perd l’arme qu’on tenait en main, si l’inventaire est plein, et en plus, parfois, cette dernière disparait et on ne peut pas la récupérer. Imaginez ça en plein action avec pleine de zombies autour, la vie au minimum, l’image qui devient terne et le stress. Et il ne faut pas oublier de dire que Frank West se déplace assez rapidement, ou plutôt à grandes enjambées et qu’il est souvent pénible d’essayer de se déplacer avec précision à un endroit pour bien avoir le bon objet sur de minuscule distance. Personnellement, ça m’a saoulé et gâché une grande partie de mon expérience. L’interface n’est pas terrible non plus. La sélection d’armes est pénible avec un slot par direction du pad, gauche, haut et droite et bas pour la santé. On finit par s’y faire, mais bon. Le reste des commandes est assez classique.
Le jeu n’est vraiment pas difficile. Les ennemis sont très nombreux, mais pas malins pour deux sous, y compris les militaires pas juste les zombies et, en plus, Frank West est surpuissant. Même les psychopathes ne font pas long. Alors que dans les épisodes précédents, ils étaient longs à tuer et difficiles, là, il suffit la plupart du temps de bourriner sans relâche et c’est bon, ça passe. Pas besoin de se cacher ou chercher le point faible quand taper dans le tas fonctionne à merveille. C’est quand même très plaisant, un moment, mais c’est plus comme avant. Il y a des véhicules, chasse-neige, buggy, camion, etc. Elles sont upgradables en les combinant à d’autres véhicules pour avoir par exemple une mitrailleuse/lance-roquettes monter sur une jeep. Ça aussi c’est vraiment délire au début, puis on se lasse. L’exo-armure est un bonus temporaire qui donne une force Herculéenne à Frank. Il peut s’équiper d’armes spéciales, si on les trouve à temps, qui décupleront la puissance de feu. Là encore, c’est génial, le temps que ça dure. On peut décimer des centaines de zombies en quelques dizaines de secondes.
Disons-le tout de suite, le nouveau Dead Rising ne fera pas que des heureux. C’est un bon jeu d’arcade avec des zombies qui défoule en fin de journée, mais ce n’est pas un excellent Dead Rising. Si le jeu s’est assoupli, ou casualisé si on veut, et propose du fun immédiat dans une sand box remplie d’objets pour s’amuser et trucider des milliers de zombies de mille et une façons, il ne se passe pas grand-chose de plus. Alors oui, c’est hyper rigolo, la carte est grande avec pas mal d’endroits différents mieux connectés que dans le 3, il y a des dizaines et des dizaines d’objets à essayer et à combiner grâce aux plans récupérés, des véhicules et il y a plein de bonnes idées qui font marrer, comme les selfies, les nombreuses exécutions violentes et les blagues de Frank West, mais bon on finit quand même par faire le tour et se lasser. On voudrait un peu plus et c’est là que ça se gâte. La campagne n’est pas mauvaise, mais sans grand intérêt, non plus. Les situations se répètent et on fait toujours la même chose. Heureusement, le jeu est souvent absurde et rempli d’humour et ça fait souvent mouche. On se marre bien, c’est le principal. Ça ne se prend pas au sérieux, c’est assumé et tant mieux. Par contre, les psychopathes sont devenus de simples mini-boss, ou plutôt des ennemis plus résistants qui parlent. Ils sont aussi sans grand intérêt et, du coup, on peine vite à trouver la carotte qui nous donnerait envie d’avancer dans l’aventure après avoir épuré une grande partie des armes. Les enquêtes avec l’appareil photo deviennent vite ennuyeuses et répétitives. DR4 passe aussi à côté de plusieurs fondamentaux de la série, il n’y a plus de fins multiples, fini le timer stressant pour sauver les rescapés et les rendez-vous à temps fixe à ne pas rater, enfin ça perso tant mieux je préfère, je peux prendre mon temps à essayer le matériel, mais surtout fini la campagne en coop à deux ! C’était le meilleur côté du jeu. Même avec des défauts, un jeu moyen devient excellent si l’on peut le faire à plusieurs. Je ne comprends pas qu’ils aient retiré cette option pourtant récurrente depuis le 2 et essentiel au fun du jeu. Il y a un mode survie scénarisé en coop jusqu’à 4 joueurs, certes, mais encore une fois sans réel intérêt comparé à une campagne en coop. Et c’est là qu’est le problème de ce Dead Rising 4, il a plein de bons éléments pour être fun et tout, et ce l’est, mais ça s’arrête là, c’est vraiment dommage. Alors oui, Capcom Vancouver a peut-être voulu innover la série en rafraichissant de vieilles mécaniques grippées pour le rendre plus accessible et plus fun, mais fallait pas tout passer à la moulinette non plus. On dirait qu’ils n’ont pas eu le temps d’aller jusqu’au bout de leur idée. Espérons que ce sera le cas pour le prochain. Dead Rising 4 est un bon jeu arcade solo qui défoule, mais sans plus, faute d’avoir retiré la campagne en coop.
Les plus :
- Très fun, excellent défouloir
- Beaucoup d’armes et d’exécutions
- Énormément de zombies tout en restant fluide
- Souvent de bonnes idées qui font marrer
- Frank West plus souple et mobile qu’avant
- Plus d’armes à feu
- Le thème de Noël omniprésent
- Bonne durée de vie
Les moins :
- Pas de campagne en coopération
- Répétitif à fond
- Les vrais psychopathes aux oubliettes
- On tourne vite en rond
- Les enquêtes à l’appareil photo
- On en reste sur notre faim (fin)…
Editeur: Capcom
Développeur: Capcom Vancouver
Date de sortie: 06.12.2016
Plateforme: Xbox One et Windows 10 en exclusivité
Genre: Action
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