Deep Winter
Peut-être apprécierez-vous comme moi l’illustration de couverture sobre et efficace et vous interrogerez-vous sur le pourquoi de la conservation du titre anglais. Peut-être que les titres français proposés n’ont pas été jugés très denses…
Attention, allez au-delà des premières pages, entrez plus avant dans le roman… Vous êtes encore dans une de ces histoires de l’Amérique profonde où l’on croise plus d’alcooliques et de débiles légers ou profonds peut-être qu’ailleurs. Mais ce livre est intéressant et sort du lot. Et à mon avis pour au moins deux raisons. La première est la violence. Violence faite aux humains et aux animaux par des humains et sans justification. Je ne dis pas sans raisons. Danny le héros est resté trop longtemps dans l’eau froide où mouraient ses parents, il est débile et le souffre-douleur du Shérif adjoint mais il a une amie, Mindy. Ce shérif, Sokowski, est lui aussi orphelin (mère enfuie, père suicidé) et ivrogne. Il cultive, consomme et vend de l’”Herbe”. Il tue Mindy qui ne veut plus faire l’amour avec lui et se débrouille pour que Danny soit accusé à sa place. On se doute de la chute, car ce n’est pas elle qui importe. Ce qui compte, c’est que tout ce qui se déroule dans ce livre n’est absolument pas justifié, sauf par la rigueur du froid, la pauvreté des lieux, l’absence d’éducation de certains personnages, la drogue, l’alcool, la lâcheté, l’incompréhension, la bêtise et la possession des armes à feu. Il n’est nulle part invoqué un dieu vengeur ou des lois iniques et même Danny s’est forgé seul une règle de conduite honnête… C’est présenté de manière brute, violente et cela se dévore d’une traite (malgré quelques maladresses de langue) un peu comme si cela permettait d’évacuer une violence intérieure…
Bonne lecture.
Deep Winter
Auteur : Samuel W. Gailey
Editeur : Gallmeister
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