Cinquième et dernier volume, à moins que quelqu’un propose la même idée de ‘sens’ sous l’angle science-fiction… Et pour moi le même résultat que pour les quatre précédents volumes… Mais d’abord une remarque à propos de la couverture où comme on peut le voir les prénoms des auteurs sont en blanc sur fond noir et leur nom en bleu – plus sombre que clair – sur fond noir… On notera aussi que le nombre d’auteures actuellement publiées aurait sans doute permis une honnête parité au lieu de ce triste quart du sommaire. Vous avez sans doute constaté un jour que ce n’est pas la présence d’un grand nom sur une affiche de cinéma qui assure la qualité et le succès d’un film. Nous sommes ici dans le même cas de figure. Au générique et bien connus : Pierre Bordage, R.J. Ellory, Ian Manook, Bernard Minier et Cédric Sire… Je me permettrai de regretter sincèrement qu’ils aient commis des histoires aussi médiocrement dépourvues d’intérêt et écrites à la va-vite. On notera que Bordage place son récit dans un monde de science-fiction très peu crédible – comme celle du texte de Jérémy Fel – et qu’il traite un sujet identique à celui de Jacques Expert : le goûteur. J’ai noté que deux auteurs à parité : Patricia Delahaie et Ian Manook s’essayaient à l’humour en achevant leur nouvelle par une reprise approximative du titre du recueil. Et j’ai trouvé une perle signée Sonja Delzongle : Jalousies. Le ton est juste, le monde décrit à la limite de la caricature réussie à la Dubout et incisivement écrite… Je ne suis pas sûr que ce genre de recueil spécial lecture de plage servent la carrière de celles et ceux qui en participent… Et j’aurais pour ma part apprécié un dictionnaire des auteurs avec mention d’un, au moins, de leurs livres à lire. Je vous propose une citation en me demandant quelle est la raison précise (ironie ou hommage) de la ponctuation entre parenthèse : « Mon salaire élevé n’est pas celui de la peur (!), mais celui du risque. »
Bonne lecture.
Déguster le noir
Anthologie d’Yvan Fauth
Editeur : Belfond
Collection : Noir
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