Avec en sous-titre Lettres à mon psy et en illustration de couverture une toile signée de l’auteur… dont on se souviendra qu’il est aussi dessinateur et auteur-compositeur-interprète.
Il s’agit d’une suite organisée de récits de rêves. Ce sont les Surréalistes qui ont mis ou remis le récit de rêve au goût du jour. Mais, si l’on fouille un peu, on s’aperçoit que le sujet en tant qu’objet littéraire est une constante de la littérature…
Comme le sous-titre l’indique, il n’est pas ici question de donner au lecteur les clés des récits. Ils sont simplement plus écrits – pour être lisibles et agréables – et l’auteur nous donne quelques informations qui n’éclairent que les personnages et les lieux. D’une part, on peut trouver l’exercice périlleux pour l’auteur. Revenir sur ses notes de rêves pour les rendre lisibles – récit et style -, les choisir et les donner à lire à d’autres rêveurs. D’autre part, on peut aussi trouver l’exercice périlleux pour le lecteur, surtout celui qui va lire ce livre d’une traite. L’accumulation de choses un peu dérangeantes peut perturber, tout comme les associations inconscientes avec ses propres rêves. Prenez bien soin de lire au compte-gouttes, en ouvrant au hasard. Vous pouvez aussi lire en fonction de vos goûts ou de vos détestations : il suffit d’aller lire les titres en fin de volume. Il y en a pour tout le monde… J’ai noté la double présence de Jean-Luc Godard et de quelques autres personnes bien réelles : Jean-Patrick Manchette, Jean-Bernard Pouy par exemple. Et surtout, mais il me semble que c’est une obsession commune, la présence de scènes de sexe qui nous transforment en voyeurs mais sont désamorcées par la façon de raconter.
Peut-être qu’à lire ces rêves vous en apprendrez plus sur les vôtres…
Bonne nuit.
D’une nuit sur l’autre
Auteur : Jean-Pierre Andrevon
Editeur : La clef d’Argent
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