Écotopia
J’ai longuement et vainement cherché le titre et le nom de l’auteur(e) de l’illustration en couverture. S’il vous plaît, chers directeurs de collections, cessez de vous faire plaisir, pensez à nous lecteurs… proposez-nous de jolies choses… Merci d’avance.
L’éminent traducteur de ce livre paru aux États-Unis en 1975 – on pourra s’étonner de ce que sa traduction intervienne seulement aujourd’hui – remet l’œuvre en perspective dans son temps et bien sûr nous rappelle que sa parution est d’une actualité brûlante. Vous l’aviez deviné… le titre est clair et en 1975 c’est une utopie.
Trois états de la côte ouest des USA ont fait Sécession (Californie, Oregon et État de Washington), ils vivent en circuit fermé depuis vingt ans lorsqu’ils acceptent, après de longues tractations diplomatiques, qu’un journaliste vienne visiter leur pays et rende compte de sa visite au travers d’articles qu’il enverra à son journal… Vous vous souvenez des « Lettres persanes » de Monsieur de Montesquieu ? C’est l’esprit. Le journaliste s’appelle William Weston et le roman est sous-titré « Notes personnelles et articles de William Weston ». Et voilà notre individu tout imprégné et riche de ses préjugés et a priori allant de découverte en découverte et en même temps de déconvenue en déconvenue. En effet, force lui est de constater que tout ce qu’il considérait comme bienfait de SA civilisation est singulièrement battu en brèche par la société qu’il rencontre. Il commence par mesurer le silence et la disparition des voitures particulières, et surtout l’absence de menace et de danger pour sa vie, il se sent en sécurité…
Ce livre est donc bien d’une actualité brûlante mais, si je compte bien, cette actualité dure depuis une bonne quarantaine d’années. (On notera à la toute dernière page l’information concernant le papier utilisé pour la publication).
Bonne lecture.
Écotopia
Auteur : Ernest Callenbach
Editeur : Rue de l’échiquier
Collection : Fiction
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