Mon idée de départ était de vous refaire le coup : une chronique pour deux livres, puisque j’avais deux titres qui se prêtaient à la chose (celui-ci et Faire l’auteur en régime néo-libéral de Jérôme Meizoz chez Slatkine). Mais l’un étant grand public et l’autre très universitaire, les rapprocher s’avérait délicat.
Gaëlle Audéon qui s’appuie sur son expérience personnelle issue de deux créations, l’une guide technique, l’autre romanesque offre aux apprentis auteur(e)s une solide analyse et présentation de ce à quoi ils seront confrontés. Je me permettrai cependant de lui reprocher son titre car elle ne dit pas grand-chose de ce qui est d’écrire, à part lire beaucoup, pratiquer les ateliers d’écriture et, ce qui est primordial, vérifier orthographe et syntaxe – rien sur les fiches de personnages ou le style. Pour le reste elle est très réaliste, voire finement décourageante… Vu le nombre de prétendant(e)s à la publication papier et le nombre d’élu(e)s, il faut s’armer de persévérance ou disposer d’une grande patience. Ou alors se lancer dans l’autoédition… Gaëlle Audéon vous livre toutes les clés pour ce faire, toutes sauf une qu’elle ne peut avoir… Quel va être votre lectorat ? Combien de « clic » va générer votre œuvre ? Et surtout comment lui donner la visibilité suffisante ? Vous remarquerez que l’on ne parle plus de « lisibilité ». Ce qui pour un livre me semblait la moindre des choses : est-il lisible ou non ? L’expérience vécue par Gaëlle Audéon proposant à une librairie de commander son livre pour éviter à ses lecteurs de passer commande au diffuseur est assez symptomatique des problèmes qui attendent le livre une fois édité.
Je conseillerai donc à celles et ceux qui pensent avoir quelque chose à raconter aux autres de lire ce livre avec humilité et attention… Si, la lecture achevée, leur désir d’écrire est toujours présent, qu’ils se lancent dans l’aventure, sans se décourager… Bonne lecture.
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Auteure : Gaëlle Audéon
Editeur : Maxima
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