Qui a bien pu avoir l’idée d’une si piètre illustration de couverture, en très lointain rapport avec le contenu de ce roman ? S’il vous plaît, lecteur(e)s, passez outre. L’histoire racontée ici mérite, elle, toute votre attention. C’est une de ces histoires piaffantes qui cherchent les lecteurs pour s’épanouir et donner généreusement de quoi faire sourire et rayonner. Et pourtant cela commence par un enterrement. Celui d’Olivier, le compagnon d’Amandine. Lui plus vieux qu’elle, divorcé de Sylvie et père de deux enfants (Mathilde l’aînée et Ludovic) ; elle trente-quatre ans, photographe de mariage désireuse d’avoir un enfant. Annick la mère d’Olivier est la seule à ne rien reprocher à Amandine dont les parents se soucient très fort de la santé, et dont le frère, Éric – marié, deux enfants -, est très attentionné. Lors de la visite de Mathilde pour le partage des possessions de son père, Amandine a un malaise qui la conduit à l’hôpital où une prise de sang lui dira qu’elle est enceinte (d’Olivier, bien sûr). Mais vous avez déjà remarqué les dialogues où des italiques précisent que l’interlocuteur est hors champ comme l’on dit en photographie… C’est qu’Amandine parle avec Olivier… Et elle a besoin de ces échanges particuliers… pour se reconstruire, s’accepter comme veuve, enceinte… Et trois femmes et un fœtus vont remettre la vie sur de bons rails. Annick en assurant une des volontés de son fils, Mathilde en se réconciliant avec elle-même et les autres et Amandine en assumant sa fille Noélie… et sa vie.
Je vous l’ai déjà dit, c’est plaisant à lire et à mon sens très réconfortant. Cela vient autant des situations nouées et dénouées et savamment distillées que des personnages et du rythme de l’écriture qui nous emportent. Les uns sont bien campés et l’autre est soutenu par une playlist réussie. Un bon livre du matin et du soir dans les transports en commun pour se donner de l’élan.
Bonne lecture.
Elle a tes yeux mon amour
Auteure : Typhanie Moiny
Editeur : Archipel
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