Et une illustration de couverture, en guise d’appât, bien tristounette et sans grand rapport avec le roman… C’est d’autant plus regrettable que l’histoire se laisse lire avec grand plaisir par la grâce d’une traduction agréable. C’est la deuxième enquête de Jack Warr – et pour la lire il importe peu que vous n’ayez pas lu la précédente. Attention, c’est un livre difficile à lâcher, un livre pour l’ombre et le calme. Un livre prenant dont le fond est une enquête criminelle à propos de cambriolages. Une enquête qui met en évidence les rapports humains et démontre à mon sens l’intérêt des relations de confiance, de respect et d’amour. Et qui vous laisse sans la moindre mauvaise conscience.

Jack a eu deux pères, un biologique gangster de haut vol décédé et celui qui s’est occupé de lui et qui vient de mourir laissant sa compagne Penelope. Jack est sergent de Scotland Yard à Londres et marié à Maggie qui est sur le point d’accoucher. Son chef lui demande d’aller aider la police d’une petite ville, en campagne, où se mêlent riches et ruraux… Et Jack orchestre un travail de fourmi en distribuant les bons points qui donnent aux agents l’impression d’être considérés. L’homme est un ‘manipulateur’ – au bon sens du terme – qui sait que l’on obtient beaucoup en valorisant. L’homme est amoureux de sa femme et admiratif devant sa fille Hannah. Et l’on s’attendrira de le trouver généreux. Il se met hélas à dos un snob – si vous avez un instant, intéressez-vous à l’étymologie de ce mot – prétentieux père d’un enfant autiste. Et doit supporter sur son enquête deux inspecteurs à mauvais esprit…

Pour vous donner une idée plus précise de mon impression de lecture je dirai que l’on se trouve entre ‘Les enquêtes de Vera’ et les histoires du 87ème district de Mc Bain avec un soupçon de Happy Valley. Tous les personnages sont d’une grande richesse et vivants. Une citation : « Maggie avait un sein à l’air et une traînée de lait maculait la joue d’Hannah. À la vue de ce mélange de sérénité et de chaos Jack compris qu’il ne se lasserait jamais du rôle de père de famille. ».

Bonne lecture.

En guise d’appât
Auteure : Lynda La Plante
Editeur : Archipel

www.editionsarchipel.com

En guise d'appât
5.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.