Même réussie et juste, je n’aime pas la couverture. Pourquoi ? Parce qu’elle est pour moi un peu trop ‘en-dessous’ du roman. Mais ce n’est pas grave car, une fois que vous serez entré dans cette ‘pension du bord de mer’ (neuf titres, même éditeur) par le trou du lecteur, vous aurez envie de suivre toutes les vies qu’elle abrite.
Nous sommes dans le genre de ‘feuilleton’ qui suit, dans le temps, l’évolution de ses personnages. Un lieu propice à regroupement, une femme, un couple, une famille comme noyau de base qui accueille pour une durée plus ou moins longue des personnes diverses, étrangères ou appartenant à la famille. La base est en l’occurence Peggy (ou Margaret) Reilly, Ron son beau-père (avec son chien Harvey) et Daisy, sa fille… Son mari est mécanicien en Malaisie et elle est grand-mère grâce à sa fille ainée, Anne. Elle a aussi une autre fille, Cissy, et deux garçons… Nous sommes en Angleterre en 1943. Peggy a deux sœurs, Doris et Doreen. Doris, snob, est l’aînée et séparée de son mari. Doreen, la plus jeune, divorcée de Eddie et ayant la garde de leurs deux enfants, travaille pour le ministère de la défense et est tombée amoureuse d’Archie, un marin. Imaginez simplement ce que vous pouvez raconter avec ce qui précède… Là à la fin de la petite semaine qu’Archie et Doreen viennent de passer ensemble, Archie trouve la mort dans des circonstances particulières et Doreen est très affectée. Et Peggy organise son séjour à la Pension du bord de mer.
Il fut un temps où les feuilletons radiophoniques genre saga familiale enchantaient les auditrices-teurs : Les Roqueplan, Noële aux 4 vents puis la télévision a pris le relais : Foncouverte, Janique Aimée et les séries ont remplacé les sagas…Mais il me semble qu’on lit toujours les Jalna… Là je crois que nous sommes dans le genre que la BBC (Channel Four) réussit parfaitement. Des téléfilms intimistes bourrés d’humour clin d’œil (entre les acteurs/personnages – comme au théâtre) avec situations très dramatiques que l’humanité des ‘personnages’ renverse à l’avantage des ‘petits, des obscurs, des sans-grades’. Et cela sans que l’on se dise : « c’est du mélo tiré par les cheveux… ». Il me semble que ce genre de littérature est très bénéfique dans la mesure où elle détend sans pour autant anesthésier…
Bonne lecture du matin et du soir…
En souvenir de toi
Auteure : Tamara McKinley
Editeur : Archipel
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