Une illustration de couverture pour le moins peu lisible et peu attrayante… c’est un peu dommage, mais passons… Il y a longtemps j’eus en matière de science-fiction un grand choc en lisant un roman de Philip Wylie intitulé en français « La fin du rêve » qui racontait comment à la suite de conditions climatiques catastrophiques la civilisation américaine et notamment New York s’effondrait (il y a sans doute une réédition récente sinon cherchez au Livre de Poche). Matthew Mather n’est pas si pessimiste et si les conditions climatiques ont beaucoup d’importance dans son roman la cause d’un effondrement de la société est ici l’informatique, l’Internet. Et donc une cyberattaque lancée par la Chine contre les États-Unis… On imagine la grande puissance mondiale capable de résister sans trop de mal mais c’est sans compter sur deux choses. D’une part, comme il faut des héros, nous allons suivre les conséquences de l’attaque sur les habitants d’un immeuble et principalement un petit groupe de trentenaires d’aujourd’hui – ils ont un petit côté « Friends » – et ce sont des humains avec ce que cela signifie de bassesse et de mesquinerie… Et d’autre part il s’avère que les États-Unis sont matériellement dépendants de la production industrielle chinoise. Je vous laisse découvrir ce qui découle de ces deux « dispositions »…
Même si un des personnages se défend furieusement d’être paranoïaque, comme l’on sait ou pense par ailleurs que les Américains ont tendance à l’être, on ne peut pas ne pas craindre que ce genre d’ouvrage renforce une certaine paranoïa. Même chez les lecteurs francophones. Heureusement un personnage nous rassure en stigmatisant notre/son plus grand ennemi : « La peur » et l’ignorance…
Et l’on sait très bien que l’ignorance engendre la peur…
Vous voyez ce qu’il vous reste à faire en dehors de la lecture de ce roman… Lire régulièrement un journal d’informations et garder l’esprit critique.
Bonne lecture.
Extinction
Auteur : Matthew Mather
Editeur : Fleuve Noir
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