Une illustration de couverture redondante (garçon, coq noir) et d’intérêt moyen, espérons qu’elle ne nuise pas au roman.
C’est à mes yeux remarquablement traduit de l’allemand par Nicolas Véron et, comme vous connaissez mon point de vue sur les traductions, vous mesurez la remarque à sa juste valeur.
Peut-être aurez-vous parfois l’impression de lire du Voltaire. L’histoire se déroule dans un monde étrangement médiéval et géographiquement non situé mais pourvu d’éléments de décors riches et où règne la guerre. Martin, le garçon, a onze ans et pour seul compagnon un coq noir depuis que son père a tué le reste de la famille avant de mettre fin à ses jours. Martin observe et bien sûr comprend le monde. Son village est ‘dirigé’ par, on dira charitablement, des abrutis. Martin est beau et amoureux de Franzi qui est belle. Le village accueille un peintre qui décorera l’église avant de repartir avec Martin et son coq. Martin veut savoir ce qu’il advient des enfants enlevés par des cavaliers, il a été témoin d’un enlèvement. Martin, le coq et le peintre vont parcourir et découvrir le monde, jusqu’à ce que Martin rencontre un cavalier blessé, le soigne et le ramène dans son village dirigé par une princesse-sorcière-vieille (qui m’a un peu rappelé la reine rouge d’Alice) qui garde pour elle les enfants volés… Martin, vainqueur de l’épreuve-jeu, repartira avec le peintre…
Vous vous doutez de la chute de l’histoire c’est pourquoi je ne vous en dirai pas plus. C’est plaisant et agréable à lire parce que, s’il y a fable, il n’y a pas de morale, juste des commentaires ou des remarques de Martin – saisis dans ses pensées – qui semblent en décalage. En fait Martin observe et déduit dans un monde où cela ne se fait pas – sans doute par paresse et/ou par misère. Et cela met en évidence pour nous quelques problèmes. Une courte citation qui passe tirée de son contexte mais qui est plus dense quand elle le retrouve : « En forêt, tous les bruits sont étouffés. Il faut apporter les siens. ».
A lire dans les transports en commun pour se préparer au travail ou se déstresser.
Bonne lecture.
Garçon au coq noir
Auteure : Stefanie Vor Schulte
Editeur : 10/18
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