La boucherie est ouverte. Ça va tronçonner sec !
Le nouveau Gears of  War sur Xbox One (et Windows 10) est enfin là. L’un des jeux les plus emblématiques Xbox et attendu est de retour pour une aventure remplie d’action qui transpire la testostérone. Toujours aussi bourrin, violent et sanguinolent Gears of War 4 c’est l’école du gameplay et c’est une des valeurs sûres de cette fin d’année.


Une nouvelle génération, une nouvelle guerre !

Gears of War 4 se passe 25 ans après la fin de la guerre contre les Locustes. Les humains ont reconstruit en partie leurs villes, et les vieux Gears de l’armée des COG (Coalition of Gears) ont été mis à la retraite. Remplacé par des jeunes et par une armée de robots, les Deebees, de DB insdustries. James Dominic Fenix, JD, le fils de Marcus Fenix, est un fugitif des COG. Il est poursuivi par le nouveau gouvernement en place.  JD découvre que de nouveaux Locustes différents ont fait leurs apparitions. Les vermines comme ils les appellent maintenant. Le « swarm » en anglais, c’est mieux quand même. JD et son équipe de rebelle décident d’aller chercher refuge au village de Kait, son amie, dans les montagnes. Comme d’habitude, on est dans le futur et on vit comme au moyen-âge dans des cabanes en bois, avec des charrettes, mais on a de la technologie du futur que pour les armes. Bref, les vermines ont décidé d’attaquer les villages et d’enlever les habitants dont la mère de Kait. JD et ses amis vont donc essayer d’aller les secourir et découvrir ce qui se cache la-derrière. La campagne n’est pas très longue. Il faut compter un petit 8 heures pour en faire le tour. L’histoire n’avance pas beaucoup et on n’apprend pas grand-chose au final. On ressort presque avec plus de questions qu’au départ. C’est plutôt, une introduction aux nouveaux personnages et à la nouvelle trilogie qui se prépare avec l’arrivé d’une nouvelle menace composé de « nouveaux » ennemis qui ont évolué. Le scénario est bien amené, avec beaucoup de dialogue dans le jeu et de cinématiques de qualités très cinématographiques. On s’en prend plein la tronche. Pleins de surprises qui feront plaisir aux fans de la série sont aux rendez-vous. Gears of War 4 propose donc un scénario assez moyen dans l’ensemble, mais ce n’est pas grave, car on joue rarement à un Gears pour son histoire, bien qu’importante, mais plutôt pour son gameplay et son rythme effréné et à ce niveau-là, Gears 4 n’est pas le dernier. Ça déboîte pratiquement du début à la fin sans trop d’interruption. Il a quelques moments un peu moins soutenus comme l’usine à robots, mais sinon quelle intensité et brutalité. C’est dommage que ça se termine si vite. La campagne se fait en solo ou à 2 en co-op sur Xbox Live ou en écran splitté. C’est dommage d’avoir lâché la formule à 4 joueurs à laquelle on s’était habitué depuis Gears 2.

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Le roi des cover-shooter

Le gameplay de Gears of War 4 est toujour aussi bon, mais n’a pas vraiment évolué non plus, sauf quelques nouveautés. On ressent toujours cette puissance dans les armes et cette intensité dans les combats. Les bases sont restées intactes. Le principe est toujours le même, on court, on se planque derrière une barricade et on shoote tout ce qui bouge. Niveaux violence, Gears 4 reste fidèle à ses prédécesseurs avec l’éternel finish à la tronçonneuse qui découpe en deux l’ennemi avec des hectolitres de sang qui giclent partout. Le fait d’attaquer des robots au lieu de vrais êtres vivants est un peu moins fun, faut avouer, mais ça passe. On peut néanmoins comprendre que les développeurs n’ont pas voulu faire s’affronter JD et son équipe contre de vrais COG humains. Moralement ça aurait été un peu moyen, je pense.

Kait Knife Battle

On retrouve les armes de bases comme le lancer avec sa fameuse tronçonneuse, le fusil à pompe, le longshot, le torque bow, etc. Mais il y a de nouvelles armes comme le dropshot qui est dévastateur si on sait l’utiliser. Il lance des mines volantes en ligne droite qui explosent vraiment violemment. Le Buzzkill lance des scies circulaires qui ricochent et qui tranchent dans le lard des ennemis. Attention au vent avec cette arme ! Il y a en tout, 10 nouvelles armes à essayer.

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Une des grandes nouveautés de ce Gears 4 sont les tempêtes météorologiques. Lorsqu’elles s’éveillent, le gameplay change de rythme et de visage. Il faut gérer ses déplacements. Le vent pousse les personnages, les rend plus lents ou plus rapide. Le vent dévie la trajectoire des grenades. On peut briser des barrières qui retiennent des tuyaux de béton ou des voitures pour les balancer sur l’ennemi. Enfin, il faut aussi faire attention à ne pas se les reprendre dans la figure. C’est très impressionnant comme c’est animé avec un vrai moteur physique. Il y a quelques autres petites surprises de gameplay sympathique durant la campagne, mais je laisserai les joueurs les découvrir. Certaines tâches se font à 2. Il est donc préférable de faire le jeu avec un copain, c’est plus sympa.

Gears of War 4 Drone Battle

Petit bémol, durant la campagne, il y a des phases de horde. Plusieurs vagues d’ennemis viennent vous attaquer et vous devez défendre votre position en plaçant des tourelles et des barrières. Le gameplay est bon, d’ailleurs un excellent mode est consacré à la horde, mais il n’a de place dans une campagne, je trouve. C’est uniquement là pour allonger la sauce. Enfin, ce n’est pas souvent non plus, ce n’est pas bien grave.

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Niveau difficulté, tout dépend de la volonté du joueur. Le mode facile, est vraiment facile avec une IA faible et pas très maline ni très précise. En moyen, on commence déjà à rencontrer un bon challenge avec une IA plus résistante et précise qui se cache et se déplace bien mieux. Certains ennemis comme les pouncers (sorte de « chien » à carapace) et les snatchers sont assez coriaces à détruire, déjà en mode normal. Les difficultés supérieures se réservent à un public averti déjà plus expérimenté en quête de vrais challenges.

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Un multi complet

Gears of War 4 n’est pas avare de modes. Il y a le mutliplayer compétitif (5v5) avec Versus qui propose 8 modes de jeu différent comme le matche à mort par équipe, le king of the hill, warzone, dodgeball, guardians, etc. Dodgeball est vraiment un excellent mode. Chaque personnage à une vie et il faut décimer l’équipe adverse. Chaque kill de son équipe permet de faire revenir un de ses joueurs morts. Ce sont donc des parties ou le momentum de son équipe est très important et où l’importance de rester en vie et de relever ses camarades sont presque aussi important que celui de tuer sous la peine d’être doublement pénalisé. Dans Versus, il y a un système de carte à la façon des jeux sur facebook, qui permet d’améliorer ses compétences et d’accélérer sa progression. Les cartes peuvent être achetées dans des packs de cartes versus avec des points gagnés en jouant ou avec de l’argent réel. Ses packs sont assez chers. Ils permettent aussi d’obtenir des skins pour les armes ou les personnages. Elles peuvent être combinées, upgradées et craftées. Bref, un tire thune, de micro-transaction, comme on aime, mais qui doit plaire à certains joueurs puisque ça existe toujours. Heureusement, ce n’est pas du pay to win. D’ailleurs, pour gagner en versus à Gears faut s’entrainer. Le niveau est assez haut et il faut vite prendre ses marques et avoir des réflexes. C’est intense, mais souvent à ses frais. Une fois maîtrisé, quel kiff. On prend vraiment du plaisir. Le mode horde permet de jouer seul ou jusqu’à 5 en équipe contre des vagues d’ennemis successives. Il faut commencer par placer stratégiquement le constructeur sur la carte qui permettra de construire des armes et des défenses comme des tourelles et des barrières. Chaque ennemi tué rapporte de l’argent qui faut aller collecter puis ramener au constructeur. Il faut pas mal de pognon pour construire quelque chose, alors économisez. Il y a 50 vagues à passer. Toutes les 10 vagues, il y a un boss. Ces vagues-là sont beaucoup plus difficiles et demandent plus de stratégie et de puissance à l’équipe pour les réussir. Le mode horde est très répétitif, mais bizarrement on ne s’en lasse pas trop vite et donne l’occasion de moments intenses entre amis.

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Des graphismes 4.0 ?

Graphiquement Gears of War 4 n’est pas l’immense claque à laquelle on pouvait s’attendre contenu de la série. Gears 1 était la première vraie claque graphique sur Xbox 360 en 2006. On pouvait espérer la même chose avec Gears 4, mais en 2016, c’est extrêmement plus difficile de se démarquer avec toute la concurrence. Néanmoins, Gears 4 est vraiment magnifique. L’Unreal Engine 4 (UE4) fait des merveilles. The Coalition a fait du très bon travail pour son premier AAA. Le jeu tourne en 1080p 30i/s en campagne et en mode horde de manière très fluide et en 60i/s en Versus pour le multi pour un confort sans pareil. Artistiquement, le jeu ne dépareille pas des autres Gears. On retrouve toujours cette architecture très carrée et imposante. Il se veut pourtant plus coloré que les autres Gears. Le jeu veut toujours apporter une atmosphère dramatique, terne et oppressante. Sans être fous non plus, les environnements sont souvent impressionnants par leurs splendeurs comme les cavernes, le village dans les montagnes et la forêt. Techniquement, L’UE4 permet un magnifique rendu au jeu. C’est net et propre en toutes circonstances et très dynamique. Les effets de lumière sont somptueux. Le moteur physique rend le jeu encore plus vivant avec de la destruction d’objet en tirant dessus. Ce n’est pas 100% destructible mais y a des dégâts visuels indéniables. Les scènes de tempêtes où du matériel de construction revole avec le vent, des maisons partent en lambeaux, la foudre frappe le sol, ça claque quand même. Les personnages et ennemis sont pour la plupart part encore plus terrifiants que jamais. Les personnages principaux, JD, Kait, Del et Oscar, sont des versions modernisées de l’équipe originale. Personnellement, le personnage de JD Fenix me parait fade et trop propre pour un Gears. Oscar est déjà plus original dans son genre. Les Locustes, enfin les vermines plutôt, dans Gears 4, sont splendides. Toujours plus gros, toujours plus effrayants, The Coalition a bien réussi son coup. On sent une attention assez particulière pour les boss aussi. Et enfin les robots du COG, les Deebees, eux sont très moyens. C’est peut-être mon désintérêt pour eux, mais je les trouve banals, sans réelles personnalités. Ce sont des Gears avec une tête de robots.

Gears Carrier

Conclusion

Gears of War 4 est un excellent premier opus pour le studio the Coalition. Ils ont réussi à récupérer tout l’essence qui fait un bon Gears classique et à ajouter quelques nouveautés intéressantes dans le gameplay comme les tempêtes de vent qui ont un impact sur le gameplay, de nouvelles armes, et de nouveaux ennemis. Du très bon boulot. La campagne est vraiment excellente du début à la fin avec que très peu de moments creux. Le scénario n’est pas extraordinaire, mais il se laisse suivre. L’histoire n’avance pas beaucoup mais pose les bases des prochains. On regrettera seulement 3 choses au titre ; la campagne un peu trop courte, environ 8 heures, la co-op à 2 seulement et le système de pack de cartes payant. Sinon le reste c’est du tout bon. C’est très beau, c’est fluide, le gameplay est maîtrisé à la perfection, le level design est excellent et le multi est plus que complet et addictif. En plus, l’achat du jeu en dématérialisé profite du play anywhere qui permet de jouer au jeu sur Xbox One et sur Windows 10 avec le même compte Microsoft. Pour les amateurs de jeux de tir à la troisième personne, n’hésitez pas, Gears est toujours là et au top de sa forme. Du très grand spectacle !

Les plus:

  • Un gameplay toujours aussi maîtrisé et jouissif
  • Une campagne intense
  • Un multi complet et addictif
  • Très beaux graphiquement
  • L’influence des tempêtes dans le jeu
  • Un jeu avec beaucoup de contenu

Les moins:

  • Campagne seulement à 2 en co-op
  • Campagne un peu courte
  • Les vagues horde durant la campagne
  • Le système de carte à débloquer
  • Manque un petit peu d’innovation tout de même

gears_of_war_4_boxÉditeur : Microsoft Studio
Développeur: The Coalition
Sortie : 11.10.2016
Disponible sur Xbox One & Windows 10 en exclusivité
Testé sur Xbox One

Gears of War 4
4.5Note Finale

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