C’est à Pompéi, en 63 après JC, que se situe cette histoire. Lucius, le meilleur des gladiateurs de l’époque doit affronter un ultime adversaire avant de prendre une retraite bien méritée. Adoré du public et futur gendre de Julius Actorius, l’homme le plus riche et le plus puissant de la région, l’orphelin miséreux a gravi tous les échelons de la société Romaine jusqu’à devenir une idole de l’arène. Fort respecté par ses pairs, il est capable d’affronter sans difficulté jusqu’à trois adversaires simultanément. Claudius Scipio Casper, son propriétaire actuel est connu pour avoir bâti l’école de gladiateurs la plus réputée de l’Empire. Vexé d’avoir été abandonné abruptement par son meilleur élément, il envisage de se venger en lui donnant une leçon qu’il ne serait pas près d’oublier…Un gladiateur déchu, un prisonnier mystérieux détenteur d’un incroyable secret et un enfant innocent maltraité… Trois destins liés à une mythique forteresse qui fait trembler Rome. Cette création explosive et historique nous entraîne dans une aventure captivante, où tous les coups sont permis.
Des cachots des arènes, aux luxueuses villas romaines en passant par les ruelles pleines de vie de la célèbre cité napolitaine, nous parcourons les destins d’hommes et de femmes sans scrupules. Tous se battent quotidiennement pour atteindre leurs idéaux qu’ils soient politiques, familiaux ou de gloire. Les créateurs de cette bande-dessinée ont privilégié le côté historique à l’action. Même si l’histoire met un peu de temps à se mettre en place, les magnifiques illustrations tiennent le lecteur en haleine dès les premières pages. Les personnages sont énigmatiques et leur vécu est bien mis en évidence dans l’album.
Didier Alcante est un passionné de BD depuis l’enfance. L’auteur belge a suivi des études de sciences économiques avant de se tourner vers la recherche universitaire. En 1995, il a remporté un concours de scénario et a vu son premier récit publié dans Spirou. Il a sorti d’autres histoires courtes pour ce magazine, puis sa première série : Pandora Box qui a eu beaucoup de succès. Alcante enchaîne alors les scénarios avec du thriller (Jason Brice, Interpol), un récit intimiste (Quelques jours ensemble) ainsi que des aventures historiques (Ars Magna, La Conjuration de Cluny) et ésotériques (Les Gardiens des Enfers). Remarqué par son idole Jean Van Hamme, il a réalisé en 2011, un album de XIII Mystery puis s’est occupé de l’adaptation de la série télévisée Rani en bande-dessinée. L’an dernier il a écrit La Bombe qui a également connu un succès retentissant (Prix de la critique ACBD de la BD québécoise). Laurent-Frédéric Bollée est né en 1967 à Orléans. Après une formation et une carrière comme journaliste, il s’est lancé dans le monde de la bande-dessinée. On lui doit plus d’une soixantaine d’albums. Il est le scénariste de plusieurs romans graphiques marquants de ces dernières années : Terra Australis, Matsumoto, Deadline, Contrecoups Malik Oussekine, sans oublier une production plus mainstream de séries : Les nouvelles aventures de Bruno Brazil, Apocalypse Mania, Laowai et bien d’autres encore.
Au dessin nous trouvons Enrique Breccia, un illustrateur argentin qui a beaucoup de talent. Cet album de 56 pages, qui allie scènes de combats et passages culturels est excellent. Les auteurs nous entraînent dans un monde passionnant où règne violence, trahison et complots. Le second épisode de la série sortira prochainement en librairie. On se réjouit d’ores et déjà de vous le faire découvrir.
Tome 1 – L’Arène des Maudits
Scénario : Laurent-Frédéric Bollée & Didier Alcante
Dessins : Enrique Breccia
Couleurs : Sébastien Gérard
Éditions Soleil.
www.editions-soleil.fr
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