J’aurais pour ma part préféré en couverture le dessin qui est en quatrième et je me permettrai de « reprendre » les auteurs de la notice de présentation : ni Victor Hugo, ni Nazim Hikmet, ni Georges Fourest, ni Valery Larbaud ne sont des « poètes jusqu’alors méconnus »… ou alors d’eux seuls qui ont oublié Yves Montand pour Hikmet… Cela relève pour moi de la maladresse qui fait sourire l’amateur de poésie et fort heureusement n’enlève rien à la qualité du « travail » de Gérard Pierron et des musiciens qui l’accompagnent. La voix d’abord, chaude, prenante, qui colore la note de connotations particulières et re-donne force et richesse au texte. Pour ce qui est des musiques, je ne saurai en dire qu’une chose : elles servent à merveille les textes qu’elles habillent, elles forment avec eux un tout cohérent qui les rend respectivement autres. Ce n’est pas la musique qui est mélodieuse, c’est l’ensemble… Ce ne sont pas des textes mis en musique ce sont des épousailles. Des amours que les instruments et les musiciens qui les accompagnent rehaussent ou font encore frissonner. Comme si ces compléments d’âme allaient de soi, se faisaient l’écho de la voix de Pierron…
En lisant les textes du livret qui explique et montre… vous constaterez que les textes des poètes (Queneau, Salmon, etc.) sont absents. Cela peut se comprendre vu qu’ils sont édités mais alors on s’étonnera de ne pas trouver pour certains un nom d’éditeur alors qu’un nom est cité… Côté textes justement, je vous avoue que celui d’Alain Leprest qui donne le titre de l’album est un petit bijou de poésie faussement enfantine. Un conseil : écoutez la chanson avec le texte sous les yeux et vous allez vite vous retrouver à chanter les fins de couplet. C’est de la poésie agréablement contagieuse comme le Caressons-nous de Céline Caussimon.
À déguster pour le plaisir d’aimer.
Good-Bye Gagarine
1 CD
De : Gérard Pierron
Editeur : Frémeaux & Associés
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