Eric est un jeune artiste, descendant direct de Harpignies, célèbre peintre paysagiste du XIXème siècle. Marie est une étudiante, férue d’art qui écrit une thèse sur l’école englobant le fameux Harpignies. Ces deux là semblaient destinés à se rencontrer et à vivre la grande aventure de la vie ensemble. Et comme la vie n’est jamais simple, surtout lorsqu’on se la complique en voulant se la faciliter, cela donne un bien bel album.
Derrière une couverture des plus réussies se cache un album poétique et enivrant, faussement naïf. Ponctué de retour arrières dans la vie d’Harpignies, ce one-shot nous fait découvrir la vie du peintre et son influence sur Elric, son descendant. Car Éric, notre héros est partiellement inspiré d’Elric, son dessinateur, ponctué d’un peu de sel, histoire d’éviter le plat douloureux d’un grand plongeon. François Darnaudet réussi à donner corps à cette introspection volontaire d’Éric sur les traces de son héritage, comment il a influencé son enfance et son parcours artistique.
Elric impose d’entrée son trait, empli d’un charme qui lui est caractéristique. En effet en très peu d’albums (c’est son troisième) il a démontré une véritable touche personnelle, et pour cela il faut un talent certain. Il réalise cette fois-ci sa propre mise en couleur et c’est une vraie réussite tant son dessin est mis en valeur par cette colorisation si chaleureuse. Il pousse le souci du détail à adopter non seulement un ton plus pastel lorsque l’action se déroule à l’époque de son ancêtre, mais également de rendre son trait légèrement plus naïf. C’est à peine perceptible, mais c’est tout ce qui fait le charme de ce superbe album. Nul doute qu’il faudra compter avec Elric dans les années qui viennent.
Harpignies
One-shot
Dessinateur : Elric
Scénariste : François Darnaudet
Éditeur : Paquet
Collection : Blandice
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