Horizon Forbidden West était énorme, voir même un peu trop long, se perdant en longueur et perdant l’intérêt du joueur pour le scenario. Mais finalement, si l’intérêt du joueur pour le scenario s’étiole devant la longueur du jeu, c’est surtout car le monde en lui-même était passionnant, les décors sublimes, les activités et quêtes annexes nombreuses et les combats contre les gueules d’orage tendus (mais oui, vous savez, les gros T-Rex robotisés). Avec ce DLC Burning Shores, Guerilla Games renverse la vapeur et nous fournit un soft plus court, mais dont le scénario ne reste pas oublié !
Au contrario de bons nombres de DLC, Burning Shores a lieu après les événements de Forbidden West et il vous faudra donc terminer le jeu de base avant de pouvoir lancer le DLC. Et il faut dire que les niveaux, capacités et équipements obtenus jusque-là ne seront pas de trop pour vous aider à vous défaire des 4 nouvelles créatures que vous croiserez dans la nouvelle carte du jeu. Seul petit défaut pour les joueurs comme moi, il aurait été bien d’avoir un court résumé de ce qu’il s’était passé durant le jeu de base. En effet, après une année, difficile de se souvenir exactement où l’on en est de l’épopée d’Aloy !
Le fait de devoir finir la campagne principale n’est probablement pas un problème pour ceux l’ayant déjà terminé le jeu de base, mais si vous commencez une partie de Horizon Forbidden West afin de pouvoir lancer le DLC, le joueur risque d’arriver fatigué et de ne pas proprement pouvoir profiter de ce contenu additionnel.
C’est Sylens (encore joué par le regretté Lance Reddick) qui ouvre l’offensive. Je ne m’y attendais pas vu sa mort récente, mais quel plaisir de le retrouver de manière posthume. Ainsi, ce dernier l’envoie vers les côtes embrasées afin de s’occuper de Walter Londra, un dernier Zeniths (mais oui, vous savez, les grands ennemis du jeu de base) qui s’est éclipsé dans la zone de Los Angeles. A vous donc de vous en occupez !
Vous arriverez donc dans la région en la survolant au dos de votre monture volante alors que vous êtes bombardées de projectiles depuis une tour, un de ces derniers frappant votre machine apprivoisée et vous projetant dans les airs. Vous atterrissez ainsi dans les côtes embrasées (aussi actuellement connue comme Los Angeles) et rencontrez au passage Seyka, une guerrière Quen.
Une nouvelle alliée et un nouvel ennemi
Cette dernière est au centre du jeu, ou plutôt sa relation avec Aloy. En effet, Seyka n’est pas sans rappeler Aloy du premier opus de par sa fougue alors qu’Aloy s’est plutôt assagie avec le temps. Sans compter que Seyka est aussi vue comme une paria par sa tribue, ce qui n’est pas sans rappeler la situation d’Aloy au début de ses pérégrinations. En tout cas, voir leur amitié se développer tout au long du jeu est un vrai plaisir. Et l’autre grand personnage du jeu est l’antagoniste, Walter Londra. Si les Zeniths dans Horizon : Forbidden West étaient finalement relativement discret, ici il n’en est rien et Londra est bel et bien connu de la population locale, ce qui rendra la tâche d’Aloy très difficile. Peut-être cette présence accrue est liée à la starification de Los Angeles, présentant normalement strass et paillettes ?
Du changement dans l’air ?
En soit, l’extension ne révolutionne pas le jeu de base. On est toujours dans un jeu d’aventure-exploration en vue à la 3ème personne avec des combats dynamiques faisant la part belle à la stratégie et à l’exploitation de vulnérabilité des ennemis, sans compter tout l’aspect récolte de matériaux et artisanat. Malheureusement, un petit rappel des différents types d’armes et comment les utiliser n’aurait pas été de trop afin de pouvoir être plus efficace dès le départ. En tout cas, bon point pour Guerilla Games de nous rappeler relativement rapidement dans le jeu comment utiliser le grapin afin d’arracher un pan de mur peu solide. Sans ce rappel, il y a fort à parier qu’un certain nombre de joueur aurait été bloqués. Cependant, il y a quand même quelques nouveautés à noter, principalement un véhicule, un type d’arme et un nouvel outil (sans compter les nombreuses nouvelles armes et armures légendaires à trouver sur la nouvelle carte à disposition. Si le moyen de locomotion (un bateau) et l’outil (un lance pieu permettant de monter sur certaines surfaces, oui, sur le papier, c’est chouette, mais uniquement utilisable dans une seule mission !) n’ont finalement une utilisation assez anecdotique, l’arme quant à elle fait vraiment plaisir car il s’agit d’une arme utilisant la technologie avancée des Zeniths. Et oui, cette fois-ci vous vous battrez à armes égales et ça va faire mal !
En parlant de combat, comme dit auparavant, il y a quelques nouvelles machines contre lesquelles il faudra vous battre (3 en tout, sans compter le boss final). Entre autres, ces ennemis vous apportent de nouveaux défis. Vous rencontrerez de petites machines se déplaçant en groupe et sortant d’une sorte d’œuf mécanique. Vous comprendrez assez rapidement que si tous seul, ces derniers peuvent être battus par 2 flèches bien placées, il en sera très différemment quand vous aurez 10-15 de ces bêtes autour de vous. Il est donc assez prioritaire d’identifier les œufs et de détruire les machines avant même qu’elles vous repèrent ! Autre nouvel ennemi encore plus retord, un batracide (oui, un batracien géant avec des attaques basées sur l’acide qui fera fondre vos défenses). Vous pensiez que les gueules d’orage étaient dures à battre, et bien les batracides sont très réactifs, faisant des bons de dizaines de mètres afin de vous tombez sur le coin de la tête à une vitesse hallucinante, sans compter sur leur endurance énorme ! Le dernier type de machine étant l’aile d’eau, juste une nouvelle variante d’une machine volante déjà existante. Moyennement décevant étant donné que les nouvelles machines sont vraiment intéressantes.
Bienvenue à feu la cité des anges
Pour moi, une des vraies réussites du jeu est la carte. Premièrement, elle est énorme, comptez environ 1/3 de la carte du jeu de base et en plus, elle est magnifique. Los Angeles est totalement détruite, les gratte-ciels dépassent de-ci, de-là, recouverts de végétation, vous pourrez trouver en haut d’une colline le sigle de Hollywood vous rappelant où vous vous trouvez. Tout ceci sans compter que le monde fait beaucoup plus de place à l’eau, l’océan et les vagues, rendant ainsi le bateau un de vos moyens de déplacement indispensable au début du DLC. Mention spéciale à l’eau qui est vraiment magnifique, une des plus belles modélisées (du moins si on ne prend pas en compte les vagues). Et si les côtes sont embrasées, c’est bien car un volcan s’est développé dans la région, rendant le terrain encore plus magnifique à découvrir. Guerilla a prévenu, si le Horizon Forbidden West était sorti sur PS4 et PS5, le DLC, lui, n’est uniquement disponible sur PS5 afin de pouvoir profiter de la pleine puissance de la machine sans bride et c’est franchement réussi. Je ne pensais pas m’arrêter de joueur pour regarder un orage se développer au loin, mais c’est pourtant ce que j’ai fait. Je pense que c’est la 1ère fois qu’un détail aussi insignifiant qu’un éclair au loin me fait stopper net mon activité pour juste profiter de l’ambiance générale. La mission de la vitrine technique est 100% réussie et cela sans compter sur la modélisation des personnages, de leur faciès, émotions et de la synchronisation labiale qui pour moi fait toujours partie de la meilleure jamais vue jusque maintenant dans le domaine. En un mot comme en cent, si vous voulez vous prendre une claque graphique, lancez le DLC car il est le nouveau maître-étalon, alors cela fait par moment un peu vitrine, mais les effets de particules, d’éclairage et autres petits détails quasi non-perceptible rendent le jeu d’une beauté non-égalée. Et le jeu finit en feu d’artifice avec des paysages incroyables de réalisme et un combat de boss gigantesque qui saura vous mettre une bonne claque !
En résumé, ce DLC sait condenser le meilleur d’Horizon et si vous avez aimé le jeu de base, sautez dessus à pied joint. Le jeu est exceptionnellement beau, utilisant la pleine puissance de la console et mettant la barre haute pour les prochains soft à sortir sur PS5. Le jeu, même si relativement long (comptez 5-6 heures en ligne droite et le double pour faire le tour à 100%) ne saura pas vous ennuyer, restant concentré sur un scénario solide et intéressant, ceci sans compter une focalisation sur les relations sincères entre Aloy et Seyka. Alors oui, quelques améliorations peuvent être souhaitables (rappel du scénario et rappel des différents types d’arme et effets), mais ce sont surtout des tout petits détails qui n’entachent en rien le plaisir de jeu.
Les plus :
- Une taille de jeu parfaite
- Un boss final incroyable
- Un antagoniste et une nouvelle amie intéressante
- Un benchmark au niveau technologique
Les moins :
- On est un peu perdu depuis la fin du jeu de base en oubliant où on en est
- Peu de réelle nouveauté mis à part la carte et le scénario (ce qui fait déjà beaucoup)
Développeur : Guerilla Games
Editeur : Sony Computer Entertainment
Date de sortie : 19 avril 2023
Support : PS5
Genre Action aventure
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