Si je ne me trompe, l’engin en blanc qui supporte le titre s’appelle un transpalette et est de la famille des diables. Ne vous étonnez pas de la couleur de fond de cette couverture, elle fait référence à l’usine qui fabrique des boîtes en carton où l’héroïne est veilleuse de nuit. On notera que ce roman est illustré et qu’il a obtenu le prix Robert Walser en 2018.
L’héroïne ou personnage principal c’est « Je », une jeune femme embauchée comme veilleuse de nuit dans une usine et qui manifestement passe sa vie à explorer le monde et de nouveaux territoires. L’usine est sur le point de fermer, et même si « Je » prétend ne pas être intéressée par l’usine elle la visite. « Je » ne possède pas grand-chose : quelques vêtements, un appareil photo et son « Encyclopédie générale universelle » « ouvrage essentiel. J’y introduis constamment de nouvelles rubriques ou je complète les anciennes. ». Le cuisinier de la cantine de l’usine aurait vu un loup fureter près des poubelles et l’animal va occuper l’esprit et le temps de « Je ».
Non, contrairement à ce que vous pouvez penser, nous ne sommes pas dans le dérisoire. Nous sommes dans l’essentiel, dans ce qui constitue les individus, la somme des petits riens, des préoccupations triviales qui résument les vies et dont on peut parler parce qu’on les sait partagées. Ce que dit « Je » la dévoile… Un peu comme si vous notiez en permanence ce qui subliminalement impressionne votre cerveau. Un peu comme si les étonnements d’un enfant étaient immédiatement traités par un adulte.
Laissez-vous porter…
Ici tout est encore possible
Auteure : Gianna Molinari
Editeur : Delcourt
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